Institutions internationales - La défaite de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) - La crise de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) - La solidarité européenne
À peine la guerre des Malouines était-elle terminée (juin 1982) que le Moyen-Orient, une nouvelle fois, s’embrasa : l’Armée israélienne pénétra au Liban pour y détruire des bases opérationnelles de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). Mais très vite il apparut que le but de cette offensive dépassait son objectif proclamé : il s’agissait d’obliger l’OLP à quitter le Liban. Sans se heurter à une très forte résistance, les troupes israéliennes arrivèrent aux portes de Beyrouth.
Devaient-elles attaquer la ville et faire abstraction des pertes que cela provoquerait dans leurs rangs et dans la population libanaise ? Devaient-elles, en combinant des bombardements et le blocus de la ville, obliger l’OLP à en partir ? Au-delà des controverses sur les modalités techniques de l’opération, son résultat a créé une situation entièrement nouvelle : l’OLP a dû quitter le Liban et se disperser dans plusieurs pays, un nouveau président de la République a été élu et il va devoir essayer de redonner son unité à ce pays formé de plusieurs ethnies, l’« unité arabe » s’est dissoute dès qu’elle a eu à s’exprimer par des actes.
Durant cette nouvelle guerre, le Conseil de sécurité des Nations unies est intervenu à plusieurs reprises. Mais s’il a pu imposer des trêves, baptisées cessez-le-feu, il resta impuissant, faute d’avoir compris l’objectif de l’opération israélienne, et la mise en place d’une « force d’interposition » composée de contingents français, américains et italiens s’est réalisée indépendamment de lui. Le Moyen-Orient n’est plus, en ce début de l’automne 1982, ce qu’il était dans l’été, ni sur le plan politique, ni sur le plan psychologique.
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