Défense en France - En attendant le nouveau modèle d'armée, gardons notre sang-froid - M. Charles Hernu, ministre de la Défense, à l'assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO)
Nous empruntons ce titre à la consigne donnée (dans l’éditorial de Terre informations magazine de novembre 1982, cette chronique a été rédigée avant l’affaire dite des « fuites ») par le général Jean Delaunay, chef d’état-major de l’Armée de terre, aux cadres de son armée troublés par les rumeurs et les articles de presse faisant état d’un projet de réduction des effectifs qui serait inscrit dans la Loi de planification militaire 1984-1988 à soumettre au vote du Parlement au printemps prochain. Le chef de l’Armée de terre souligne que les décisions politiques relatives au concept d’emploi des forces et aux ressources financières qui doivent servir de base à cette Loi n’ont pas encore été prises ; face à ces rumeurs il convient donc de conserver « le calme qui sied aux soldats responsables de la défense de la France ».
Il n’est cependant pas pleinement rassurant puisqu’il note : « Il est certain que l’armée devra prendre sa part des économies à faire dans une conjoncture difficile. (…) Cela dit, le sort des hommes – et notamment des cadres – sera pris en compte comme l’un des éléments majeurs de la décision ».
Mais n’est-il pas normal qu’après avoir vécu pendant près d’un quart de siècle sur la lancée de l’impulsion que lui avait donnée le général de Gaulle, la Défense soit parvenue – la crise et le progrès technique aidant – à un point crucial de son évolution ?
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