La récente diffusion d’une notice sur la logistique générale des forces terrestres attire l’attention sur l’activité, capitale et complexe, que représente le soutien des forces. « Une bataille est gagnée ou perdue par la logistique avant qu’un seul coup de canon ait été tiré » disait le maréchal Erwin Rommel. Ce qui était vrai au cours de la Seconde Guerre mondiale le serait encore plus à l’heure actuelle compte tenu, notamment, de la fugacité des situations possibles, de la diversité et de la complexité des armements, de l’ampleur des déplacements et de l’importance du tonnage des approvisionnements – munitions, carburants, rechanges et vivres – à mettre en œuvre.

Spécificité de la logistique et unité de la manœuvre

La logistique est l’ensemble des activités ayant pour but de fournir aux forces, au moment et à l’endroit voulus, tout ce qui est nécessaire pour vivre, combattre, se déplacer et pour assurer le traitement médical des personnels ainsi que la remise en état des matériels. Mais la technicité de ses procédures et de ses moyens, qui implique la spécialisation des personnels qui les mettent en œuvre, ne doit pas faire oublier qu’elle n’est qu’un volet d’une seule et même manœuvre dont les incidences réciproques, tactiques et logistiques, doivent être prises en compte dès l’élaboration des plans d’opérations et tout au long des engagements.

Formes d’engagement et soutien des forces

La situation du théâtre d’opérations et la nature du combat à mener ont une importance capitale sur la conception du soutien logistique des forces engagées.