Faits et dires
* Ceux qui s’écartent de cette idée que la France puisse disposer des moyens d’empêcher la guerre, de dissuader la guerre, je crois qu’ils se trompent de route… C’est notre seul moyen de défense, il faut donc le préserver, l’améliorer et le moderniser.
Président François Mitterrand, à TF1, le 14 juillet 1983
* Tout ce qui touche à l’indépendance nationale et à l’intégrité du territoire ne se décide ni à Moscou, ni à Washington, ni à Genève, mais se décide à Paris et par moi-même… À Genève, ceux qui discutent sont les Américains et les Russes : ils ne peuvent pas nous engager.
Président François Mitterrand, ibidem
* La France est et sera défendue. La loi de programmation militaire a défini, pour les 5 années à venir, l’effort que le pays consent pour sa sécurité. Cet effort considérable est nécessaire. Il améliorera notre capacité de défense et permettra de rendre plus efficace notre stratégie de dissuasion.
Président François Mitterrand, message aux Armées, le 14 juillet 1983
* La paix reste un objectif essentiel et majeur. La paix ne sera pas préservée simplement par le consentement à tout ce que les autres proposent ou par des ambitions hypocritement voilées tandis que les expansionnismes se perpétuent.
Président François Mitterrand, à la Roche-sur-Yon, le 23 juillet 1983
* Tchad : La France veut réunir les conditions qui rendent possible une négociation et il convient de donner toutes ses chances à la paix dans le retour au droit… Je suis sûr de la qualité de nos soldats et de leurs chefs. Ce qu’ils feront ils le feront bien : la paix comme la guerre.
Président François Mitterrand, au Monde, le 26 août 1983
* La France n’appartient pas à l’organisation militaire intégrée de l’Otan : cet espace de liberté est un phénomène irréversible… Rien ne peut être fait de valable, face aux incertitudes des lendemains, si l’on oublie en chemin que la cohérence et la valeur d’une armée reposent sur des équilibres fondamentaux entre les forces nucléaires et les forces classiques, entre les diverses armées, entre les hommes et les équipements, entre les moyens et les ressources.
M. Charles Hernu, à l’École supérieure de guerre, le 22 juillet 1983
* Les essais nucléaires sont nécessaires pour garantir l’efficacité et la crédibilité de notre force de dissuasion et, par là, assurer la paix. Ils continueront à bénéficier d’une grande priorité, quelles que soient les difficultés économiques auxquelles la crise mondiale nous confronte en ce moment.
M. François Autain, à Papeete, le 2 août 1983
* Si un accord mutuellement acceptable est réalisé, comprenant la renonciation des États-Unis au déploiement de nouveaux missiles en Europe, l’Union soviétique réduira ses missiles à moyenne portée dans la partie européenne du pays jusqu’au nombre de missiles dont disposent l’Angleterre et la France. Elle supprimera tous les missiles tombant sous le coup de la réduction, en l’occurrence un nombre considérable de missiles modernes connus en Occident sous le nom de SS-20.
Youri Andropov, à la Pravda, le 27 août 1983
* La Chine pourrait apporter une contribution tangible à la solution des problèmes ayant trait à la prévention de la guerre nucléaire et à la cessation de la course aux armements.
Youri Andropov, ibidem
* L’URSS s’engage à n’être pas la première à mettre en orbite dans l’espace toute arme antisatellite… L’URSS estime nécessaire de s’entendre sur l’interdiction totale des essais et du déploiement dans l’espace de toute arme destinée à atteindre des objectifs sur terre ou dans l’espace.
Youri Andropov, le 18 août 1983
* Le 21 août l’Union soviétique a soumis aux Nations Unies un projet de traité sur la non militarisation de l’espace. Ce document comporte 5 points qui font suite au moratoire unilatéral annoncé le 18 août par M. Andropov lui-même.
Agence Tass, le 21 août 1983
* Une partie des propositions soviétiques est similaire à celles du projet de traité que l’URSS avait déposé aux Nations unies en 1981 et présente les mêmes lacunes : c’est ainsi que la définition des systèmes d’armes n’est pas claire et il n’y est pas fait mention des vérifications.
Communiqué du Département d’État américain, le 19 août 1983
* Washington a demandé des éclaircissements à Moscou sur la mise en place, en Sibérie, d’un système radar qui pourrait constituer une violation du traité sur les missiles anti-balistiques, signé en 1972.
Département d’État, le 12 août 1983