Défense à travers la presse
La nouvelle offensive iranienne contre l’Irak, la 3e après les échecs de ces deux dernières années, suscite l’intérêt, non pas en elle-même, mais par les éventuelles conséquences qu’elle pourrait avoir sur l’approvisionnement pétrolier de l’Occident. Il paraît de plus en plus évident qu’en se fixant des objectifs idéologiques, l’ayatollah Khomeiny s’est ôté toute possibilité de mettre fin à cette guerre autrement que par la victoire quel que puisse en être le prix.
C’est bien ce qui nourrit l’inquiétude dont nos confrères se font périodiquement l’écho. Mais en ce mois de février 1984, outre les gigantesques manifestations de routiers qui ont révélé la fragilité de nos sociétés modernes (et qui permettent qu’on se pose la question de l’utilité de missiles mobiles dans un pays comme la France), c’est bien la situation au Liban qui a eu le triste privilège des grands titres. Le désengagement des contingents anglais, américain et italien de la FMI (Forces multinationales d’interposition) a été reçu avec soulagement par les opinions publiques respectives. Soulagement aussi lorsqu’au début du mois Moscou fit savoir qu’il consentirait à leur remplacement par des casques bleus de l’ONU, bien qu’ensuite l’Union soviétique devait user de son droit de veto au Conseil de sécurité.
Pour Max Clos, dans Le Figaro du 16 février 1984, il ne fait aucun doute que l’Occident se congratule d’une défaite :
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