Institutions internationales - À l'ONU : Washington et Moscou à fleurets mouchetés - La CEE à la rencontre de l'Amérique centrale - Au Fonds monétaire international (FMI) l'optimisme serait-il de règle ?
Il faut bien reconnaître qu’à la veille de cet automne 1984, l’ascension du dollar a beaucoup plus retenu l’attention que les travaux des grands organismes internationaux. Il faut se rendre à l’évidence, le monde occidental comme, du reste, le Tiers-Monde vivent sous la loi de l’économie américaine. Même lors de l’assemblée générale du FMI (Fonds monétaire international), aucun plan de rechange, de restructuration n’a été présenté de façon crédible pour assainir l’économie mondiale. La suprématie du billet vert a été acceptée sans trop de protestations ainsi que nous le verrons.
À l’ONU : Washington et Moscou à fleurets mouchetés
Le ministre français des Relations extérieures, M. Claude Cheysson, a d’ailleurs fort bien résumé la situation actuelle dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies. « Le monde de l’économie de marché est devenu aboulique, imprévisible, la croissance s’est arrêtée partout et les effets de la remarquable reprise actuelle aux États-Unis n’ont pas encore changé le sens de cette évolution », a-t-il déclaré. Mais l’essentiel des discours d’ouverture ne concernait pas le domaine économique. Les préoccupations qu’il engendre ont en effet été estompées par les questions de sécurité. Depuis que l’Union soviétique a sabordé les conférences stratégiques, chacun attend quelque signe de détente. « Dans la confrontation entre l’Est et l’Ouest, devait affirmer M. Claude Cheysson, personne ne dira assez que la responsabilité principale appartient normalement aux deux plus « Grands ». C’est donc d’eux que nous attendons qu’ils rétablissent le contact et le dialogue ».
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