Lord Carrington, secrétaire général de l’Otan de 1984 à 1988, a tout lieu d’être satisfait ; la Belgique a finalement accepté l’implantation des missiles de croisière américains sur son sol, son gouvernement ayant même obtenu l’approbation du parlement. Il est d’ailleurs probable qu’un vote de sanction n’aurait en rien modifié la décision de M. Martens puisqu’une première tranche de 16 missiles avaient déjà été amenés à pied d’œuvre lorsque les députés furent saisis. Autre sujet de soulagement pour l’Otan, l’engagement pris par le Premier ministre grec, Andréas Papandréou, de reconduire en 1988 le bail concernant les bases mises à la disposition des États-Unis. Mais peut-être ne s’agit-il en la circonstance que d’une promesse faite dans le seul but de calmer les appréhensions des alliés d’Athènes après la démission du président Caramanlis.

La Ligue des États arabes a commémoré le 22 mars 1985 la signature du pacte qui lui a donné naissance en 1945. Mais pour ce 40^e anniversaire la Ligue arabe n’avait pas retrouvé son unité, rompue lors de sa 11^e session en 1977 par suite de la signature des accords de Camp David. Tout n’est cependant plus figé au sein de l’organisation puisque c’est avec le président égyptien Hosni Moubarak que le roi de Jordanie s’est rendu à Bagdad alors que les relations diplomatiques sont rompues entre l’Irak et l’Égypte. Le Raïs était revenu de Washington les mains vides mais averti de la position du président Reagan sur la situation au Moyen-Orient. Sans doute a-t-il voulu consulter le président Saddam Hussein sur l’attitude soviétique. Or, au Kremlin, M. Gorbatchev a succédé à Constantin Tchernenko, après que des émissaires américains et soviétiques eurent repris contact à Vienne : il convient désormais d’attendre des indices pour être mieux informé de la politique proche-orientale de la nouvelle direction soviétique.

L’Europe d’accord pour de nouvelles négociations au sein du GATT