Institutions internationales - Les grands pays industrialisés entre eux - Coup d'éclat de l'Allemagne à Bruxelles - La coopération militaire
Il y a 10 ans qu’à l’initiative de la France s’est tenue la première conférence des grands pays industrialisés. Ce fut le Sommet du G6 de Rambouillet, en 1975. Les désordres monétaires qui commençaient à assaillir l’Occident y occupèrent une place de choix. Il fut décidé de mettre fin à la fixité des parités, étant entendu que chaque pays s’appliquerait à contrecarrer les fluctuations erratiques de sa devise.
Tout cela fut ensuite dûment ratifié par l’accord de la Jamaïque qui chargea les banques centrales d’exercer une surveillance accrue sur le flottement des monnaies. C’était la dislocation du système de Bretton Woods de 1944. L’équilibre international devait reposer sur l’ajustement volontaire des balances de paiement. Depuis lors, il n’existe aucun étalon monétaire reconnu. Le Fonds monétaire international (FMI) a bien tenté d’instaurer les Droits de tirage spéciaux (DTS), comme monnaie de référence, mais c’était une illusion car en la matière, un étalon ne se décrète pas, il existe grâce à la confiance que tous placent dans sa valeur.
Le monde industriel en Occident, déjà en butte aux assauts des producteurs de pétrole, en est venu à pâtir chaque jour davantage du relâchement des disciplines internes du capitalisme. L’inflation s’amplifia sans que personne n’ait le courage de la combattre par crainte de répercussions sociales. On n’a guère cessé de prôner la mise en place d’un nouvel ordre économique international, mais quel pays accepterait aujourd’hui d’en revenir à des changes fixes ? Les contraintes apparaîtraient insupportables. Pour freiner les fluctuations du dollar et du yen, l’Europe devrait sans doute affermir son système monétaire. Cela suppose une cohésion qu’elle est loin d’avoir ; les derniers événements l’ont encore montré à l’évidence.
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