Revue des revues
• Dans le n° 3 de 1985 de la revue bulgare Les relations internationales, organe de l’Institut des relations internationales et de l’intégration socialiste, Antoni Todorov, politologue, analyse le « facteur atlantique » dans la politique française, sous le titre « La France et l’Otan : les facteurs internationaux et l’atlantisme français ». Notons tout de suite que cet Institut dépend de l’Académie des sciences bulgare, étroitement liée au Comité central du Parti communiste, et que la revue reflète donc l’opinion des dirigeants de celui-ci.
Pour l’auteur, l’atlantisme est à la base de la politique extérieure française, mais il change de forme et d’expression suivant les époques. En outre, ce principe est en contradiction avec le désir de la « bourgeoisie française » de jouer un rôle que sa puissance économique et militaire ne lui permet pas.
Ainsi, poursuit Antoni Todorov, la décision de se doter de l’arme nucléaire et de promouvoir l’Europe et l’axe Paris-Bonn sont les moyens de sortir de la contradiction fondamentale de la politique extérieure française qui, tout en restant subordonnée aux États-Unis au sein de l’Otan, voudrait jouer un rôle majeur sur la scène mondiale, en particulier par le tiers-mondisme. L’auteur conclut que, malgré toutes les finesses juridico-politiques, la France « vit » dans l’Alliance et de facto dans l’organisation militaire.
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