Faits et dires
* La France, puissance présente au Pacifique, entend y décider souverainement de ce qui touche à ses intérêts nationaux. D’autre part, en application de cette règle, elle poursuivra autant qu’elle le jugera nécessaire, comme le font de leur côté les quatre autres puissances nucléaires, États-Unis, Union soviétique, Chine et Grande-Bretagne, les expérimentations utiles à sa défense.
Président Mitterrand, le 15 septembre 1985, à son retour de Mururoa
* Ce n’est peut-être pas le seul fait du hasard si tous ceux qu’on attaque sont des hommes de la chaîne nucléaire. Je m’adresse à vous tous : que personne ne tombe dans le piège du contournement de la dissuasion nucléaire.
M. Charles Hernu, le 18 septembre 1985
* Aucun effort ne doit être ménagé pour maintenir et renforcer notre capacité de dissuasion nucléaire, ultime sûreté de notre indépendance et de notre liberté.
M. Paul Quilès, nouveau ministre de la Défense, le 24 septembre 1985
* Il y a toujours place pour la recherche de la vérité… Par contre, il n’y a pas de place pour tout ce qui peut constituer une atteinte directe ou indirecte à l’Armée, à notre Défense, à la sécurité de notre pays.
M. Roland Dumas, le 22 septembre 1985, à Radio Monte-Carlo
* Qu’on le sache clairement : la France ne compromettra pas ses intérêts de sécurité. Elle ne renoncera pas davantage à l’exercice légitime de sa souveraineté, quoi qu’il lui en coûte. La poursuite des essais conditionne la crédibilité de ses forces.
M. Roland Dumas, le 26 septembre 1985 à l’ONU
* La poursuite des essais nucléaires français dans le Pacifique est essentielle si Paris désire maintenir une arme nucléaire dissuasive moderne et crédible, à un moment où ses intérêts traditionnels et sa position stratégique dans la région sont mis au défi par la rivalité entre les deux superpuissances.
Agence Chine Nouvelle, le 13 septembre 1985
* Nos alliés et nous-mêmes voulons établir des relations plus stables avec l’Union soviétique mais nous ne devons pas nous laisser leurrer par une paix illusoire qui masquerait ou ignorerait les causes réelles de tension.
Président Reagan, interview au Figaro, le 30 septembre 1985
* L’Union soviétique a proposé à Genève de s’entendre sur l’interdiction de la création d’armes spatiales de frappe, y compris des recherches sur ces armes, de leurs essais et de leur déploiement. Il est indispensable que l’interdiction embrasse toutes les étapes de l’apparition de cette nouvelle catégorie d’armements.
M. Gorbatchev, le 1er septembre 1985 au magazine Time