Institutions internationales - La succession de M. Perez de Cuellar à l'ONU - La réforme de la CEE bloquée par le Danemark - Une liaison de circonstance sous la Manche - Ébauche d'un Institut européen des hautes études de défense
La succession de M. Perez de Cuellar à l’ONU
À la fin de cette année, l’ONU devra désigner un nouveau Secrétaire général. Dans les couloirs de l’immeuble de verre de Manhattan, les grandes manœuvres ont déjà commencé. Le Péruvien Perez de Cuellar ne cache pas sa déception : au cours de son mandat il n’a en effet réussi à régler aucun des conflits qui ont pu être, d’une manière ou d’une autre, soumis à la juridiction de l’organisation internationale : Afghanistan, Namibie, Iran-Irak, Chypre, Cambodge, etc. Il en fait grief aux superpuissances, et probablement n’a-t-il pas entièrement tort quelle que soit l’impuissance des Nations unies. Nul ne contestera la lourdeur du fardeau que ses fonctions ont placé sur ses épaules. Mais on aimerait qu’à la plainte se substitue un état des lieux, sinon un acte d’accusation, permettant de faire réellement le point sur le fonctionnement d’une organisation dont les ambitions semblent bien surpasser les compétences.
Alors, l’ONU va-t-elle remettre à un Africain, comme le veut le système de rotation, la charge de son Secrétariat général ? Une charge que l’on dit aussi lourde à exercer que celle de président des États-Unis. Il ne manque pas de bons diplomates africains capables d’assumer une telle fonction. Et pourtant, personnellement, nous ne leur souhaitons guère d’en avoir l’honneur. L’Afrique, déjà bien écartelée, s’en trouverait divisée davantage. Au demeurant, il nous paraît probable que la question ne se posera pas le moment venu. M. Perez de Cuellar restant, malgré ses déconvenues, disposé à diriger 6 ans de plus l’administration onusienne. Une solution qui ne fera froncer les sourcils d’aucun membre tant l’actuel Secrétaire général a su adopter, en toutes occasions, un profil bas n’offrant que peu de prise aux détracteurs de l’ONU.
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