Faits et dires
* L’implication de Kadhafi dans le terrorisme est attestée par de nombreux documents et il existe des preuves irréfutables de son rôle dans les derniers attentats. Les meurtres de Rome et de Vienne ne sont que les derniers dans une série d’actions terroristes commises avec le soutien de Kadhafi… Il mérite d’être traité comme un paria de la communauté mondiale. Nous invitons nos amis en Europe occidentale et ailleurs à se joindre à nous en vue de l’isoler.
Ronald Reagan, 7 janvier 1986
* Le 15 janvier 1986, à la télévision soviétique, M. Gorbatchev a présenté un plan visant à « libérer la terre de toutes les armes nucléaires avant la fin de ce siècle ». Ce plan comporte trois phases, à savoir : de 1986 à 1990, réduction de 50 % des armements nucléaires intercontinentaux, renonciation aux armes spatiales de frappe et à toute expérience nucléaire, liquidation des euromissiles de part et d’autre, gel des armements nucléaires français et britanniques. De 1990 à 1995, liquidation des armes nucléaires tactiques, renonciation aux armes de destruction massive faisant appel à de nouveaux principes physiques, renonciation par Londres et Paris aux armes spatiales. Enfin, de 1995 à la fin du XXe siècle, liquidation de tous les arsenaux nucléaires tant du côté américain que soviétique, la France et la Grande-Bretagne faisant de même.
La délégation américaine à Genève a reçu comme instruction de réaliser l’accord au sommet de Genève concernant la recherche de progrès rapides pour la réduction radicale des forces offensives, y compris un accord intermédiaire sur les armes à moyenne portée. Si la position définie par le secrétaire général Gorbatchev fait avancer ces objectifs, ce sera une étape constructive.
Communiqué de la Maison-Blanche, le 16 janvier 1986
* C’est par une participation active de l’Europe à l’IDS américaine (Initiative de défense stratégique) et non par des tentatives pour projeter dans l’avenir ce qui a assuré notre sécurité au cours des trois dernières décennies que les Européens peuvent utilement contribuer à leur propre défense… On ne peut plus désormais assimiler dissuasion et arme nucléaire. La défense de l’Europe exige la mise au point permanente des instruments d’une dissuasion appropriée à une menace qui évolue.
M. Jean-Marie Caro, président de l’UEO,
le 9 janvier 1986
* Si les États-Unis représentent toujours un élément essentiel du système de défense atlantique, les alliés européens fournissent toutefois une part croissante des forces qui défendent le continent.
Lord Carrington, secrétaire général de l’Alliance atlantique,
le 4 janvier 1986 à Madrid