Marine - Bataille navale
« Cuirassé trois cases Nord. » « Cinq coups en B4. » « Contre-torpilleur coulé ». Ceux qui s’adonnent aux joies de la bataille navale sur une feuille de papier quadrillé, armés d’une gomme et d’un crayon, désignent presque toujours leurs bâtiments en utilisant des appellations d’une autre époque : le torpilleur et le contre-torpilleur sont toujours les vedettes de ce jeu. Le cuirassé et le croiseur connaissent également un grand succès, bien que leur nombre ait beaucoup diminué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; au jeu de la bataille navale ils sont toujours considérés comme les bâtiments les plus précieux car les plus puissants.
Les nombreux joueurs qui, pour rendre le jeu plus attrayant, déplacent leurs navires pendant la partie, utilisent souvent des barèmes de vitesse qui n’ont plus rien à voir avec la réalité. Ceux qui leur attribuent des puissances de feu différentes se trompent aussi très fréquemment. Un cuirassé se déplace de trois cases et peut tirer une salve de cinq coups, alors qu’un malheureux sous-marin se traîne à la vitesse d’une seule case à la fois et ne peut tirer qu’une unique torpille.
Les rares joueurs, enfin, qui par souci de réalisme, adoptent des portées d’armes différentes suivant les types de bâtiments semblent bien avoir oublié les caractéristiques des missiles actuels : on en est toujours au duel à vue comme à l’époque où les bâtiments de guerre ralliaient au « son du canon ».
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