Défense à travers la presse
À la fin de juillet 1986, au cœur des vacances, l’opinion en France s’est intéressée à Hao, l’atoll de la lyre, non pour des raisons touristiques mais parce que le commandant Mafart et le capitaine Prieur, les faux époux Turenge (affaire du Rainbow Warrior, 1985) y entraient en purgatoire et non dans ce vestibule de l’Enfer où Dante confine les indécis et les lâches. Les journaux, selon leur style propre, ont présenté l’événement à leur manière. Il reste qu’il aura fallu sortir des contradictions où s’enferrait le gouvernement de M. Fabius pour trouver une issue. Yves Pitette, dans La Croix du 9 juillet 1986, alors que le règlement de cette affaire était pratiquement acquis, rend hommage aux Nations unies :
« Le grand vainqueur, c’est paradoxalement l’ONU (Organisation des Nations unies) et son secrétaire général Javier Perez de Cuellar. Celui-ci obtient un succès bien utile pour redorer son blason et avec lui les Nations unies qui ont trouvé là une rare occasion de justifier le rôle qu’avaient conçu pour elles leurs fondateurs. Que l’essentiel du travail de conciliation ait été fait avant par le président en exercice de la Communauté économique européenne (CEE) n’enlève rien à l’ONU, mais donne ses lettres de noblesse à la coopération politique dans la CEE. Pour la première fois celle-ci aura contribué à sortir l’un des siens d’un mauvais pas ».
La Nouvelle-Zélande du Premier ministre David Lange est assez imprévisible. On semble avoir tendance à Wellington à vouloir, comme on dit communément, le beurre et l’argent du beurre. Les entraves mises au déplacement des navires américains dans la région malgré le Traité de l’ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) est une autre foucade du Premier néo-zélandais. Il faut bien se rendre à l’évidence comme le fait Noël Darbroz dans La Croix du 13 août 1986 :
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