Faits et dires
* Mon pays n’entend laisser à personne le soin de déterminer à sa place le niveau de ses propres forces. Notre dissuasion nucléaire, fondement de notre indépendance et de notre sécurité, repose sur un arsenal de dimensions limitées mais qui suffit à notre stratégie.
Président Mitterrand, le 7 juillet 1986 au Kremlin
* L’équilibre des forces est une notion indivisible. Il serait artificiel d’isoler l’armement nucléaire en laissant se perpétuer des déséquilibres déstabilisants dans les domaines conventionnel et chimique.
Président Mitterrand, ibidem
* C’est la détente qui doit être l’objectif de la diplomatie contemporaine… L’Europe est appelée à être l’exemple de la cohabitation d’États souverains différents mais épris de paix… Que l’Ouest opère des réductions appropriées de systèmes d’armement là où il détient un avantage, tandis que nous éliminerons sans hésiter le trop-plein là où l’avantage est en notre faveur.
M. Gorbatchev, le 17 juillet 1986 en recevant M. Mitterrand
* L’Union soviétique attache une grande importance à une réduction radicale des forces armées et des armements conventionnels en Asie, jusqu’aux limites raisonnables d’une quantité suffisante. Il faut résoudre ce problème par étapes… Nous proposons d’engager des entretiens sur la réduction de l’activité des flottes dans le Pacifique, et avant tout celle des navires dotés de moyens nucléaires.
M. Gorbatchev, le 28 juillet 1986 à Vladivostok
* Le 18 août 1986, M. Gorbatchev a annoncé qu’il prolongeait unilatéralement le moratoire sur les essais nucléaires décidé le 5 août 1985 à l’occasion du 40e anniversaire d’Hiroshima. Le 15 juillet 1986, le Kremlin avait fait savoir qu’une telle prorogation dépendrait dans une large mesure de la position américaine sur le contrôle des armements.
* L’Union soviétique est convaincue qu’un accord sur la cessation des essais nucléaires peut être rapidement conclu et signé dès cette année au sommet soviéto-américain. Cet événement serait sans aucun doute le principal résultat concret de ce sommet.
M. Gorbatchev, le 18 août 1986
* Un moratoire sur les essais nucléaires n’est pas de l’intérêt des États-Unis ni de leurs alliés et amis. Les armes nucléaires restent un élément essentiel de notre dissuasion.
M. Larry Speakes, porte-parole de la Maison-Blanche, le 19 août 1986