Faits et dires
* L’UEO doit jouer un rôle accru… Il est temps, me semble-t-il que nous nous accordions pour donner à notre activité le souffle politique qui lui fait encore défaut. Pourquoi donc ne pas le consacrer aux yeux de tous en dressant ce que j’appellerais la charte des principes de la sécurité de l’Europe occidentale ? L’unanimité existe en effet sur les principes essentiels.
1. – La dissuasion nucléaire demeure le seul moyen de prévenir efficacement toute guerre en Europe…
2. – La menace qui pèse sur l’Europe de l’Ouest doit être considérée dans sa globalité : armes nucléaires de toutes portées, déséquilibre des forces conventionnelles et chimiques…
3. – Le maintien de l’effort de défense des États européens à un niveau correspondant à la menace est une nécessité. Dans ce contexte, l’apport des forces nucléaires indépendantes françaises et britanniques est un facteur essentiel.
4. – La dissuasion en Europe nécessite le couplage stratégique entre les deux rives de l’Atlantique…
5. – Le désarmement doit se donner pour but de renforcer la sécurité à des niveaux plus bas par des accords réalistes et vérifiables.
M. Jacques Chirac, le 2 décembre 1986,
à l’Union de l’Europe occidentale (UEO)
* Nous nous félicitons des progrès accomplis à Reykjavik vers un accord sur des réductions de 50 % des forces stratégiques offensives des États-Unis et de l’Union soviétique et vers un accord sur les missiles nucléaires intermédiaires à plus longue portée.
Communiqué du Conseil atlantique, Bruxelles, le 12 décembre 1986
* Par 84 voix contre 24 et 34 abstentions, l’Assemblée générale de l’ONU a inscrit la Nouvelle-Calédonie sur la liste des territoires non autonomes. La France a fait savoir qu’elle refuserait le droit de regard que s’octroie ainsi l’ONU sur le référendum prévu pour le mois de juillet prochain.
New York, le 3 décembre 1986