Marine - Le « capital ship » dans l'histoire
Trirèmes d’Actium (31 av. J-C), galères de Lépante (1571), vaisseaux de Béveziers, (1690) cuirassés du Jutland (1916) ou porte-avions de Midway (1942) : il semble qu’en permanence un type de navire ait dominé les autres et régné sur son époque. L’existence dans sa propre flotte de cette pièce maîtresse, que les Anglais nomment « capital ship », a dès lors été considérée comme une condition nécessaire au succès, et c’est pourquoi il n’est pas inutile de s’interroger sur ce que sera celui de demain, dont il faudra doter notre Marine. Avant que l’on puisse proposer une réponse à cette question, il a paru utile de dégager dans une première chronique ce qui caractérise un tel navire.
La marine à voile et le règne du vaisseau de haut bord
Durant des siècles, notre pays n’a pas disposé en propre de navires de guerre. Les flottes dont il pouvait avoir besoin n’étaient que des rassemblements circonstanciels et hétéroclites de navires fournis par nos voisins. Philippe le Bel, le premier, tentera d’organiser une flotte militaire en France. Le Clos des Galées fondé en 1294 près de Rouen devait construire et entretenir les nefs qui remplaceraient celles que nous empruntions à prix d’or aux Génois ou aux Castillans.
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