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  • Revue n° 482 Décembre 1987
  • Afrique - Afrique du Nord-Est : les riverains du Bab-el-Mandeb et leur environnement - Le Burkina Faso, victime des frères ennemis

Afrique - Afrique du Nord-Est : les riverains du Bab-el-Mandeb et leur environnement - Le Burkina Faso, victime des frères ennemis

Bernard Brionne, Bernard Guillerez, « Afrique - Afrique du Nord-Est : les riverains du Bab-el-Mandeb et leur environnement - Le Burkina Faso, victime des frères ennemis  » Revue n° 482 Décembre 1987 - p. 188-196

Afrique du Nord-Est : les riverains du Bab el-Mandeb et leur environnement

Il n’est pas inutile, peut-être, de rappeler que le Bab el-Mandeb, détroit qui sépare la pointe occidentale de la péninsule arabique de la corne orientale du continent africain, se trouve inclus dans les eaux territoriales de quatre pays (Yémen du Nord et Yémen du Sud, Djibouti et Éthiopie), sur une longueur d’environ trente kilomètres, et qu’il est partagé par l’île sud-yéménite de Perim en deux chenaux, larges respectivement de 3 et 17 kilomètres, par conséquent facilement contrôlables par les forces d’un État riverain qui aurait pu imposer son autorité à ses voisins. De la stabilité de cette région et surtout de l’équilibre entre les tendances qui divisent les pays du Proche-Orient, dépendent donc la sécurité du trafic maritime entre la mer Rouge et l’océan Indien, ainsi que la liberté d’accès aux ports soudanais (Port-Soudan), saoudien (Djedda, port de La Mecque), éthiopiens (Assab et Massaoua) et même israélien (Elat). Les ports du Soudan et de l’Éthiopie sur la mer Rouge sont les seules portes de ces deux grands États africains vers le monde extérieur. Quant à Israël, à chaque occasion, il s’est montré soucieux de maintenir la liberté de navigation entre la mer Rouge et l’océan Indien et de protéger ses intérêts économiques dans ce secteur, protection qui ne pouvait être assurée que par le jeu des rivalités interarabes et internationales. Par ailleurs, le Yémen du Sud s’est toujours opposé à l’octroi de garanties des grandes puissances à la libre circulation dans le détroit, alléguant que les précédents historiques et surtout l’importance jouée, dans son revenu national, par les prestations portuaires d’Aden, qui se situe au débouché du Bab el-Mandeb, lui octroyaient le droit d’en être le gendarme.

Les prétentions du Sud-Yémen auraient inquiété à juste titre ses voisins si le pouvoir installé à Aden avait pu se stabiliser et faire peser une menace concrète sur le Sud de la péninsule arabique et la corne orientale de l’Afrique. Ce ne fut jamais le cas, malgré une appartenance idéologique qui laissait planer un doute sur ses bonnes intentions lorsque Aden soutenait le « front national démocratique », mouvement d’opposition au Yémen du Nord, et le « front populaire de libération d’Oman », et quand il apportait une aide importante à la rébellion érythréenne. Cela se passait à la fin des années 1960, époque où l’URSS, succédant à l’Égypte, essayait de créer, au Sud-Yémen, un gouvernement à l’image de son idéologie et où la présence soviétique à Aden et dans la grande île sud-yéménite de Socotra était renforcée par les installations militaires dont Moscou disposait à Berbera, en Somalie, et les facilités d’escale qui lui était accordées dans les ports somaliens. À la même époque, les États-Unis fondaient leur politique dans ce secteur sur l’Éthiopie et l’Arabie saoudite, laquelle se montrait méfiante à l’égard des indépendantistes érythréens. Ryad contribuait aussi à maintenir le Soudan en dehors de l’influence égyptienne quoique Khartoum eût quelque sympathie à l’égard des rebelles d’Érythrée et que la monarchie saoudienne s’efforçât de protéger l’Éthiopie impériale en lutte contre ceux-ci. Fin 1974, l’élimination de l’empereur d’Éthiopie provoqua, dans le secteur de la mer Rouge, un renversement complet et surprenant des alliances. Le pouvoir installé à Addis-Abeba, contraint de devenir de plus en plus autoritaire, fut conduit à s’éloigner des puissances qui avaient trop visiblement protégé le régime antérieur. A contrario, la Somalie se rapprocha des États-Unis. Moscou reporta donc ses intérêts de Somalie en Éthiopie, tout en conservant une situation privilégiée au Sud-Yémen. En conséquence, le gouvernement d’Aden se vit obligé de cesser toute aide à la rébellion érythréenne qui dut se retourner vers l’Arabie Saoudite pour rester en mesure de poursuivre le combat de libération. Somalie et Éthiopie ont pu demeurer ainsi des adversaires déclarés et continuer à s’affronter sur le terrain de l’Ogaden. Auparavant, l’empereur Hailé Sélassié avait soutenu bien naturellement la rébellion des animo-chrétiens de la province soudanaise du Sud, alors que Khartoum apportait un appui discret aux guérilleros musulmans de l’Érythrée. La diplomatie impériale était parvenue pourtant à mettre un terme à la volonté sécessionniste des Soudanais du Sud en échange de la promesse, faite par le gouvernement soudanais, d’octroyer une autonomie plus grande à ses provinces méridionales. Mais les successeurs du négus ne furent pas capables de rétablir la paix en Érythrée, situation que l’ancien régime était peut-être sur le point d’obtenir. Au contraire, la rébellion s’étendit à des provinces purement abyssines, comme le Tigré, et l’esprit de révolte à ceux qui n’acceptaient pas l’évolution du pouvoir vers le totalitarisme et refusaient de se reconnaître dans son image de plus en plus progressiste. Le nombre des réfugiés éthiopiens s’accrut donc au Soudan qui offrait aux mécontents des bases arrière à peu près incontrôlables. C’est pourquoi Addis-Abeba fut amené tout naturellement à soutenir, dans la partie méridionale du Soudan, une nouvelle rébellion qui visait cette fois, non seulement à réhabiliter les populations du Sud, mais à installer, à Khartoum, un pouvoir révolutionnaire semblable au régime éthiopien.

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