Institutions internationales - Le sommet de Venise : les clignotants économiques, le Golfe et le désarmement Est-Ouest
La diplomatie contemporaine est friande de rencontres au sommet et de conférences diverses. Une sorte de rite s’est ainsi imposée au cours des ans sans qu’il soit vraiment possible d’en mesurer l’efficacité. De mauvaises langues prétendront que cette habitude marque l’échec des organes spécialisés de l’ONU, constitués après la Seconde Guerre mondiale comme autant de forums destinés à favoriser la coopération internationale, voire à résoudre les difficultés de l’heure. Il y a incontestablement une part de vérité dans la remarque, mais le substitut n’apparaît guère avoir plus de vertus.
On s’en est encore rendu compte avec le Sommet de Venise du mois de juin. Au départ, ces réunions des pays industrialisés n’avaient pour seul objet que de coordonner les politiques économiques. La première résolution à caractère politique fut adoptée lors du premier Sommet de Venise, en 1980. La coutume fut ensuite de publier un communiqué politique : l’évolution de la situation dans le Golfe et dans les rapports Est-Ouest ne pouvait, cette année, laisser indifférents des participants aux attitudes assez divergentes. Nous verrons que les textes mis au point à ces sujets n’aveuglent pas par leur clarté ; tout juste est-il permis de parler, comme Baudelaire, d’effulgence [transparence].
Les clignotants économiques
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