Défense à travers la presse
À ce que l’on dit, la municipalité de Venise n’a pas été très satisfaite d’héberger les délégations des Sept participants au Sommet des pays industrialisés. Il apparaît également que cette industrieuse réunion n’a guère satisfait les observateurs. Certains ont parlé d’asthénie mais la remarque la plus juste émane de notre confrère Laurent Munnich, dans Le Matin de Paris du 10 juin 1987 :
« Les résolutions finales ont perdu en vigueur ce qu’elles ont gagné en unanimité… On attendait ainsi une démonstration de force de la part des États-Unis sur la politique à suivre dans le Golfe. Dans un texte d’une quinzaine de lignes seulement, les Sept sont parvenus à enfiler quelques professions de foi avec lesquelles on aurait du mal à ne pas être d’accord… En matière de désarmement Est-Ouest, qui constitue la deuxième pièce maîtresse de ce Sommet, on a pu assister à un processus de régression au plus petit commun dénominateur. On constate en effet que le communiqué final sur ce chapitre ne mentionne pas une seule fois l’option double zéro et encore moins le processus diplomatique en cours à Genève entre Soviétiques et Américains… C’est en vain que les exégètes analysent telle ou telle nuance de style, dénotant tel infléchissement de telle ou telle position ».
Même désillusion de Carlos de Sa Rego qui pousse cependant plus avant son analyse concernant les divergences au sein de l’Alliance atlantique, dans Libération du même jour :
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