Faits et dires
* Option double zéro : le chancelier Kohl a fait connaître son accord devant le Bundestag, le 4 juin. Il reste toutefois entendu que les 72 Pershing IA dont dispose l’armée allemande ne seront pas pris en compte. De plus, Bonn demande qu’une prochaine étape de la négociation décide de la réduction de 50 % des arsenaux stratégiques de l’URSS et des États-Unis.
Le 11 juin, à Reykjavik, les seize pays membres de l’Alliance atlantique donnent une réponse favorable aux propositions soviétiques concernant les euromissiles.
* Avec le soutien de leurs alliés, les États-Unis vont formellement proposer à l’Union soviétique l’élimination globale de tous les missiles nucléaires intermédiaires de courte portée américains et soviétiques basés à terre, ainsi que de profondes réductions (et, nous l’espérons, l’élimination totale) des missiles intermédiaires de longue portée.
Président Reagan, le 15 juin 1987
* La France est totalement favorable au désarmement nucléaire, ce qui ne doit pas exclure le désarmement chimique et conventionnel.
Président Mitterrand, le 10 juin 1987, à Venise
* La France est prête à participer à des négociations sur les armes conventionnelles et ne voit pas de contradiction entre son attachement à la dissuasion et les négociations sur le désarmement si elles se déroulent entre nations et ne mettent pas en cause les armes nucléaires.
M. Jean-Bernard Raimond, ministre des Affaires étrangères,
le 3 juin 1987, à l’Assemblée nationale
* Le vendredi 19 juin, le chancelier Kohl a suggéré la création d’une unité franco-allemande totalement intégrée, au niveau de la brigade. Le lendemain à Cahors, le président Mitterrand précisait : « Tout cela part de la mise en œuvre du Traité de l’Élysée de 1963. Certaines dispositions, spécifiquement militaires, étaient restées en sommeil. Nous avons décidé de les mettre en action ».
* Quand on parle de défense européenne, on a raison. C’est une perspective à préciser mais qui rencontre une situation historique difficile. L’Alliance atlantique, dont le pays leader est les États-Unis, est le pilier de notre sécurité. L’autre pilier, c’est notre force nucléaire. L’Europe, elle, n’en a pas. De plus, une défense commune n’est possible que s’il y a une définition politique commune.
Président Mitterrand, le 20 juin 1987, à Cahors
* Le gouvernement assigne aux services techniques comme aux industriels une mise en service du Rafale en 1996. Dans cette perspective, il convient que le prototype puisse voler dès 1990.
M. Jacques Chirac, le 20 juin 1987, au Salon du Bourget.
* Nous invitons à nouveau les États-Unis à des pourparlers globaux pour une suppression des essais nucléaires sous un strict contrôle international incluant des visites sur place.
M. Gorbatchev, le 11 juin 1987