Défense en France - Budget Défense 1988 : gestion dynamique et ferme volonté d'atteindre les objectifs de la loi de programmation
Effort soutenu pour l’équipement, rigueur pour les dépenses de fonctionnement
Avec un montant de 176 685 millions de francs (MF) de crédits de paiement, le budget de la Défense pour 1988 est en hausse de 4,42 % en francs courants et de 1,88 % en volume sur celui de 1987. Dans ce montant les dépenses d’équipement (Titres V et VI) s’élèvent à 90 847 MF auxquels s’ajoutent 2 409 MF de fonds de concours (soit au total 93 256 MF) et les dépenses de fonctionnement (Titre III) à 83 429 MF.
Ces chiffres traduisent l’intensité et la continuité de l’effort consenti à l’équipement (+8,7 % en valeur et 6 % en volume), ce qui est conforme à la Loi de programmation votée au printemps dernier qui a défini les montants des crédits de paiement annuels, exprimés en francs constants 1986, à consacrer à l’équipement pour la période 1987-1991. Pour l’année 1988, la Loi de programmation prévoyait 89 100 MF de crédits budgétaires et 2 300 MF de fonds de concours provenant de la cession d’actifs (vente de biens immobiliers et de valeurs mobilières, c’est-à-dire de parts détenues par l’État dans certaines sociétés industrielles, comme Dassault et Matra). Traduits, il est vrai, en francs courants, ces derniers chiffres seraient légèrement supérieurs (de 1,2 %) au montant des Titres V et VI du budget 1988. C’est qu’en effet ce dernier a été établi sur la base des indices monétaires disponibles au moment de l’établissement du budget. Or, la dérive du PIB marchand (PIBm) sera, fin 1987, de 3,3 % au lieu des 2 % prévus. La différence sera intégrée l’an prochain et la suite de la programmation se déroulera comme prévu.
Il reste 91 % de l'article à lire