Faits et dires
* Du 7 au 11 janvier 1989 : conférence de Paris sur l’interdiction des armes chimiques. Les 149 participants adoptent par consensus une déclaration plaçant l’élimination des armes chimiques dans le contexte d’un désarmement général. Mandat est donné au Comité de Genève de mettre au point une convention interdisant la fabrication, le stockage et l’emploi de ces armes.
* La sécurité de tous et de chacun exige l’élimination complète et vérifiée de cette arme.
Président François Mitterrand, le 7 janvier 1989 à l’ouverture de la conférence
* Notre pays achèvera, dans un avenir pas très éloigné, la construction d’une installation destinée à la destruction des armes chimiques et, sitôt le chantier achevé, nous y procéderons à la liquidation de nos stocks existants, avant même la conclusion de la convention.
M. Édouard Chevardnadze, ministre des Affaires étrangères de l'Union soviétique
le 8 janvier 1989 ibidem
* Une combinaison de missiles balistiques, de têtes chimiques et d’armes biologiques entre les mains de gouvernements qui ont partie liée à la violence terroriste serait pour nous tous un cauchemar… Il y a une nécessité urgente à progresser vers un meilleur contrôle des exportations de technologies, de substances et d’armes chimiques.
M. George Shultz, secrétaire d'État des États Unis
le 7 janvier 1989, ibidem
* Nous espérons tous qu’un jour viendra où nous pourrons négocier une interdiction viable et efficace de ces armes, mais en attendant nous devons moderniser nos capacités.
M. John Tower, secrétaire américain à la Défense le 27 janvier 1989
* Le 13 janvier 1989 : clôture de la conférence de Vienne sur le processus d’Helsinki. Elle avait débuté le 4 novembre 1986. Son résultat le plus spectaculaire est d’ouvrir la voie à des négociations sur l’équilibre des forces classiques en Europe.
* Je ne peux m’empêcher de penser que beaucoup de mes compatriotes attachent davantage d’importance aux déclarations d’une partie de la direction soviétique qu’aux réalités qui persistent en Europe : la division du continent, celle de la nation allemande, l’occupation permanente des États d’Europe de l’Est, l’entretien de 30 divisions hors des frontières (soviétiques)… Dans la seule République démocratique d’Allemagne (RDA), il y a plus de divisions blindées et motorisées que n’en compte toute l’armée américaine… La contradiction entre des déclarations politiques librement exprimées et les données réelles n’a toujours pas été levée… La sécurité externe, c’est la base de l’existence pour notre État et notre société, au centre de laquelle se dresse le droit garanti au libre développement de la personnalité de l’individu, et où sa dignité et sa liberté sont à la fois une exigence et une réalité constitutionnelles. Voilà ce qui sépare très clairement notre ordre social de l’idéologie communiste. C’est à l’aune de la réalisation des droits de l’homme que nous devons mesurer l’URSS et les États du bloc oriental.
M. Rupert Scholz ministre de la Défense de République fédérale d’Allemagne (RFA)
au forum de la jeunesse le 2 novembre 1988