Marine - La Marine en 1988
Pour la Marine, la mission Prométhée, déploiement de longue durée d’un groupe aéronaval en océan Indien-Nord, a incontestablement dominé l’année 1988. Cela ne doit cependant pas masquer le fait que de nombreux autres navires sont restés déployés dans cet océan, y compris sa partie méridionale, ou dans d’autres zones outre-mer, Pacifique, Atlantique Sud, Caraïbes, Méditerranée orientale où notre présence, à des niveaux divers, n’a jamais cessé. L’activité des navires et aéronefs a aussi, comme toujours, été soutenue dans nos approches maritimes. Enfin, trois Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) ont constamment été maintenus en patrouille à la mer.
La composition de la Marine elle-même s’est modifiée durant l’année écoulée. Des navires anciens ont été désarmés tandis que d’autres, moins nombreux, étaient construits ou entraient en service. La Marine conçue et construite après la dernière guerre disparaît. Une autre lui succède. La Force océanique stratégique (Fost), dont la mise sur pied et la montée en puissance ont constitué la grande affaire de la marine durant ces vingt dernières années, a désormais atteint sa maturité.
L’observation des années 1980 met en évidence trois défis auxquels la Marine devra faire face à l’aube du prochain siècle : maintenir à niveau de suffisance une Force océanique stratégique dont la crédibilité soit incontestable, pouvoir agir au sein de l’Alliance atlantique (Otan) ou avec ses alliés européens avec des moyens suffisamment nombreux et performants pour n’être pas cantonnée aux seconds rôles, être présente en tout point du globe où nous avons des intérêts à défendre avec un niveau de forces proportionné à la menace et aux buts poursuivis. Le bilan que l’on peut dresser de l’année 1988 donne bien la mesure de l’enjeu et l’esquisse de la façon dont la Marine s’y prépare.
Il reste 88 % de l'article à lire
Plan de l'article