Faits et dires
* Nous avons décidé d’arrêter cette année la production de plutonium enrichi à usage militaire… Si l’Otan poursuit son programme de modernisation des armes nucléaires tactiques, cela affectera nécessairement les conversations de Vienne, les mesures de confiance et la situation en Europe en général. Cela ne pourrait que faire perdre de sa valeur à ce qui a été accompli par le Traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Nous sommes fortement opposés à tout plan de modernisation des armes nucléaires.
M. Mikhaïl Gorbatchev, président du Soviet Suprême
le 7 avril 1989 à Londres
* Quelle que soit la politique soviétique de l’heure, et même si on retient l’hypothèse la plus favorable, l’URSS restera une superpuissance. Il n’y aurait pas de paix solide si, à côté de l’Union soviétique, l’Europe demeurait incapable d’assurer sa défense par ses propres moyens.
M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense,
le 1er avril 1989
* Ce qui se passe actuellement en URSS, même si cela dépasse les limites du traditionnel réformisme économique, ne doit pas retentir sur notre position de défense.
M. Chevènement, le 27 avril 1989
* La façon dont nous envisageons de remplir nos obligations à l’égard de l’Otan dépend de nous et de nous seuls.
Chancelier Helmut Kohl, le 20 avril 1989
* Les Soviétiques ont toujours souhaité dénucléariser l’Europe. Si nous nous embarquons dans une négociation sur les armes nucléaires à courte portée, ils finiront par y parvenir.
M. Dick Cheney, secrétaire américain à la Défense,
le 23 avril 1989