Institutions internationales - L'Antarctique à l'heure des calculs - Montée de fièvre à l'Organisation mondiale de la Santé - Le Conseil de l'Europe et la maison commune - La Syrie impose ses vues à la Ligue arabe
L’amiral Richard Byrd considérait l’Antarctique comme le poumon de notre globe. Son intérêt stratégique mis à part, la région par les ressources qu’elle offre est l’objet de bien des convoitises et les agences de tourisme elles-mêmes s’y intéressent. La France est mise en cause pour son projet d’aérodrome destiné à desservir la base Dumont-d’Urville. Pourtant ceux qui partent là-bas pour de lointaines campagnes scientifiques n’y disputent pas le partage des richesses convoitées : ils appliquent leur savoir et leur expérience à de sublimes utilités, découvrir pour comprendre. Les fonctions de l’intelligence y prennent le pas sur l’avarice commerciale.
À partir de la station Dumont-d’Urville et de la base Charcot la recherche française s’exerce principalement dans les domaines suivants : étude de la haute atmosphère ; astronomie ; glaciologie ; biologie et océanographie (géophysique marine, climatologie, sédimentologie). C’est afin de prolonger les campagnes d’été que la France a projeté la construction d’une piste accessible aux Transall C-160, ce qui nous vaut les critiques de Greenpeace.
Plus répréhensible reste cependant la convention signée en juin 1988 à Wellington portant sur l’exploitation minière dans l’Antarctique. Une vingtaine de pays y sont parties prenantes mais la France a refusé de s’y associer. Toujours prompt à réagir le commandant Cousteau avait qualifié cette convention de « véritable hold-up planétaire ». Toute volonté d’appropriation avait pourtant été canalisée par le traité de 1959, ratifié en 1961 pour une durée de trente ans. La date de sa révision approche donc et les appétits s’affichent.
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