Défense à travers la presse
Au début du mois de mai 1989, chacun attendait le discours qu’allait prononcer le président George Bush sur ce qu’allait être sa diplomatie envers l’Union soviétique. Or, peu de jours avant la Pravda lançait une sévère mise en garde contre la modernisation des missiles à courte portée. Dans Le Quotidien de Paris du 9 mai 1989, Hervé Laumont estime cependant que l’article du journal du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) était en priorité destiné à l’Allemagne de l’Ouest (RFA) :
« Moscou n’a, bien évidemment, pas été sans porter une attention toute particulière au débat qui s’est instauré à ce sujet au sein de l’Otan, ouvrant dans l’organisation atlantique une brèche qui ne pouvait que satisfaire le Kremlin. Alors que la RFA se prononçait pour une négociation, ses principaux partenaires de l’Otan s’employaient, eux, à dénoncer l’ouverture de toute discussion avec les Soviétiques sur le thème de la modernisation. En d’autres termes, si pour Bonn la troisième option zéro était devenue négociable, elle ne l’était toujours pas pour Washington ni pour Londres ».
Puis le jour même où le président Bush allait prendre la parole, M. Gorbatchev lançait une série de mesures unilatérales, annoncées avec fracas la veille (cf. Faits et dires). Il devenait évident que le Kremlin entendait mettre le président américain dans l’embarras. Dans La Croix du 13 mai 1989, Yves Pitette explique ainsi l’attitude du numéro un soviétique :
Il reste 87 % de l'article à lire