Marine - Quelques aspects de l'aviation embarquée
À son origine, l’aviation embarquée utilisa deux types d’aéronefs. D’une part, des hydravions répartis sur les croiseurs et cuirassés, voire des sous-marins comme le Surcouf, ou groupés sur un navire, essai tenté avec le transport d’hydravions le Commandant Teste. D’autre part, des avions à roues mis en œuvre à partir de petites plates-formes, puis de porte-avions. Avant guerre, le Béarn expérimenta cette dernière formule.
Les deux porte-avions Joffre et Painlevé qui devaient lui succéder ne furent jamais construits en raison de l’imminence du conflit. Après guerre, le prêt ou la cession de porte-avions alliés rebaptisés Bois-Belleau, La Fayette et Arromanches permit à la Marine d’acquérir l’expérience opérationnelle de ce type de navires et de la mise en œuvre de leur aviation. En quinze ans d’efforts, la France avait acquis les compétences techniques et opérationnelles suffisantes pour lancer au début des années 1960 le programme des porte-avions Clemenceau et Foch.
Les techniques particulières du porte-avions
L’aviation d’assaut ou de chasse embarquée se distingue fondamentalement d’une aviation opérant depuis la terre par la nature et l’exiguïté de cette base aérienne particulière qu’est un porte-avions. Cette base doit être intégrée au sein d’une force navale. Un porte-avions est donc d’abord un navire de guerre de surface qui possède les caractéristiques générales de ces navires. Il doit aussi pouvoir soutenir son groupe aérien embarqué, et donc disposer des armements, du carburant et des rechanges nécessaires ainsi que des ateliers armés par du personnel qualifié. Enfin, ce navire est le « terrain d’aviation » sur lequel des avions se posent en moins de 200 mètres et d’où ils décollent sur une trentaine de mètres. Cela nécessite l’emploi de techniques tout à fait particulières.
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