Faits et dires
* Je crois que ni la nature solitaire de la décision nucléaire, ni la technologie complexe des armements, ni l’indispensable spécialisation des hommes, ne sauraient remplacer l’effort collectif hors duquel la Défense nationale perdrait son véritable sens.
Président Mitterrand, 20 septembre 1989 à Valmy
* Pour rester souveraine, la Nation doit être forte. Le vide des armes appelle l’ingérence extérieure et les droits auxquels nous sommes accoutumés, les libertés qui nous paraissent aller de soi, sont d’autant mieux assurés qu’on nous sait détenir les moyens suffisants pour les protéger.
Président Mitterrand, ibidem.
* L’armée a autant qu’hier besoin de sentir qu’elle fait corps avec la Nation. Elle a droit de compter sur notre attachement aux valeurs qu’elle incarne : ce sont celles de la république. Et la Nation doit savoir que son armée est digne d’elle.
Président Mitterrand, ibid.
* Devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président George Bush annonce, le 25 septembre 1989, que son pays était disposé à effectuer immédiatement une réduction de 80 % de ses stocks chimiques, si l’URSS faisait de même. « Nous sommes prêts à détruire 100 % de nos armements chimiques avant dix ans lorsque tous les pays capables d’en fabriquer auront signé un traité les interdisant totalement » devait-il préciser.
* Le lendemain, le chef de la diplomatie soviétique, M. Chevardnadze demandait aux États-Unis d’arrêter la production des armes chimiques à l’instar de l’URSS et suggérait un désarmement total des deux Grands en ce domaine, sans même attendre la signature d’un traité.
* Auparavant, le 22 septembre 1989 dans le Wyoming, M. Chevardnadze avait assuré au secrétaire d’État américain, James Baker, que l’URSS n’établissait plus de lien entre la conclusion et l’application d’un accord de réduction des armements stratégiques (START), sur les armes stratégiques, et l’abandon du programme Initiative de défense stratégie (IDS), à condition que soient respectées les clauses du traité Anti-Ballistic Missile (ABM) de 1972, devait-on apprendre ensuite. ♦