C’est en partant de la genèse du concept américain de smart power que l’auteur montre finement comment il va influer sur l’état d’organisation stratégique du monde à venir, qu’il consolide une centralité américaine décisive ou bien qu’il relativise sa prééminence dans la lente multipolarisation qui s’esquisse.
Du smart power comme stratégie
Smart Power as a Strategy
Beginning with its American origins, the author neatly demonstrates the influence that smart power will have on the future strategic organisation of the world. Consolidating centralisation on the United States is discussed, and the part smart power plays in current multi-polarisation is put into perspective.
Le concept de smart power est présenté comme un moyen de concilier la sauvegarde des intérêts nationaux américains avec le multilatéralisme, la coopération et la recherche d’un consensus dans les relations internationales. Depuis son investiture en 2009, la politique étrangère du président Obama relève pour beaucoup de la mise en œuvre du smart power : promotion du multilatéralisme, tentative de dialogue avec l’Iran, retrait-réorientation du bouclier antimissile, prise en compte des épidémies et du changement climatique…
Ce concept peut-il véritablement transcender les logiques de pur intérêt national, les contraintes de la puissance et les invariants de la stratégie américaine ?
La naissance du concept de soft power
Il reste 96 % de l'article à lire