Les systèmes à risque restent sous le contrôle d’hommes. Quels que soit le niveau de technicité et le niveau d’automatisation, aucune de ces applications ne peut produire une performance optimale et éviter les risques de catastrophe sans la présence d’une équipe d’hommes de proximité, chargés de conduire le système.
L’homme est l’avenir de l’UCAV
Man is the Future of the UCAV
Systems involving risk remain under human control. However high-tech they might be and whatever their level of automation, none of these applications can produce optimal performance and avoid risks of catastrophe without the close presence of a human team in charge of controlling the system.
L’évolution est inéluctable et c’est maintenant certain, les UCAV (Unmanned Combat Aerial Vehicle) feront partie du paysage de l’aviation de chasse à l’horizon 2030, ne serait-ce que chez nos alliés américains. Malgré les réticences longtemps affichées par les pilotes, il ne s’agit là que d’une évolution logique, d’un changement prévisible autorisé par les constantes améliorations techniques permettant en particulier de ne plus risquer systématiquement la vie du combattant et de s’affranchir des limites physiologiques humaines. À moyen terme, il conviendra donc de gérer la cohabitation de l’UCAV avec l’avion habité, sans chercher à opposer l’un à l’autre. La question n’est donc plus d’être pour ou contre mais plutôt de préparer cette arrivée en anticipant les défis qu’elle annonce pour mieux les relever.
Mais avant tout, qu’est-ce qu’un UCAV ? Il s’agit d’un aéronef de combat, où l’homme n’est plus à bord, capable de réaliser certaines missions actuellement dévolues à l’aviation de chasse, en particulier de délivrer de l’armement au cours de missions d’entrée en premier dans un cadre non permissif en s’appuyant sur une furtivité accrue. Cet aéronef doit si possible disposer des mêmes capacités que l’aviation pilotée sans en avoir les inconvénients. À ce titre, il doit garder, autant que faire se peut, la polyvalence, l’efficacité et l’adaptabilité du vecteur piloté, mais sans homme à bord.
À ce stade encore précoce et à l’aube de cette inéluctable cohabitation, il importe de commencer à réfléchir sur le rôle qu’occuperont ces systèmes et, au-delà, sur la place réservée à l’homme dans les opérations aériennes.
Il reste 89 % de l'article à lire