_ DGA : « La DGA et Astrium réalisent pour la première fois au monde des liaisons laser entre un satellite géostationnaire et un avion ».

Astrium pour le compte de la DGA vient de réaliser début décembre 2006, six liaisons optiques bidirectionnelles entre un Mystère 20 du Centre d'essais en vol d'Istres (DGA) et le satellite géostationnaire Artemis. Ces essais ont été effectués dans le cadre du programme d’études amont de Liaison optique laser aéroportée (Lola) mené par la DGA. Ils ont pour objectif de démontrer la faisabilité d’une liaison optique entre un porteur aéroporté et un satellite géostationnaire. Ces liaisons laser aéroportées de 40 000 kilomètres effectuées lors de deux vols à 6 000 et 10 000 mètres constituent une première mondiale.

L’établissement de la liaison est assuré en moins d’une seconde (trajet aller-retour de la lumière compris) et la précision de pointage est de l’ordre de 0,5 microradian. Le débit de la liaison laser entre l'avion et le satellite est actuellement de 50Mbits/s. La consommation des terminaux optiques est de 100W. Au total, les performances de Lola sont plus de 15 fois supérieures à celles obtenues en radiofréquence à partir des terminaux embarqués sur drone.

Au-delà de ces performances en transmission, le faisceau optique présente la particularité inégalée d’être absolument discret et extrêmement difficile à brouiller, des qualités qui procurent un avantage considérable aux forces déployées dans un théâtre d’opération.

Cette première mondiale associe l’ensemble des experts de la DGA à Istres et d’Astrium à Toulouse, les sociétés Cilas et Boostec, ainsi que l’Onera et Supaéro. En outre, la coordination entre les différents acteurs européens tels que l'Agence spatiale européenne à Redu (Belgique) et l'opérateur d’Artemis (Italie) a permis le succès de ces essais en vol.

13 décembre 2006

_ DCN : « Arrivée du Scorpène Carrera au Chili ».

Le 14 décembre 2006, le sous-marin Carrera, second Scorpène pour la Marine chilienne réalisé par DCN en coopération avec Navantia, a rejoint sa base opérationnelle de Talcahuano au Chili.

Le 23 octobre dernier, le sous-marin Carrera a quitté Carthagène en Espagne pour rejoindre sa base opérationnelle à Talcahuano, au Chili. Après une mise à l’eau en novembre 2004 et une première sortie en mer en novembre 2005, le Scorpène Carrera a rejoint son sistership, le O’Higgins, après une traversée de 60 jours. Le O’Higgins, assemblé à Cherbourg, avait été remis à la marine chilienne en juillet 2005.

Signé en octobre 1997, le contrat entre DCN International/Navantia et la marine chilienne prévoit la construction de deux sous-marins conventionnels de type Scorpène. Ils sont destinés à remplacer à partir les deux sous-marins de classe Oberon, en service depuis 1976. Conçu par DCN, le sous-marin Scorpène a fait l’objet d’un développement commun avec le constructeur naval espagnol Navantia. Le premier sous-marin, O’Higgins, a été assemblé à Cherbourg. Le second navire, le Carrera a été baptisé et mis à l’eau à Carthagène le 24 novembre 2004.

Si l’arrivée du Carrera au Chili marque la fin du programme de construction, le partenariat entre DCN, Navantia et le Chili se poursuit au travers d’un accord de coopération, signé en octobre dernier avec le chantier naval chilien Asmar, portant sur l’entretien et le soutien à long terme de ces sous-marins. Il souligne l’engagement du groupe DCN dans une coopération pérenne avec l’industrie locale en Amérique du Sud et particulièrement au Chili.

Avec dix unités vendues dans le monde (2 pour le Chili, 2 pour la Malaisie et 6 pour l’Inde), le Scorpène est un sous-marin conventionnel reconnu sur le marché international.

15 décembre 2006

_ DGA : « La DGA fête les 100 ans du bassin d’essais des carènes ».

Le bassin d’essais des carènes de la délégation générale pour l’armement (DGA) fête aujourd’hui ses 100 ans au Val-de-Reuil. À cette occasion, la DGA inaugurera le B600, bassin de traction le plus long et le plus récent d’Europe (545 mètres de long).

Au cours de cette journée, des conférences feront le point sur l’évolution de l’hydrodynamique depuis la construction du bassin à Paris en 1906. Des démonstrations seront également organisées dans les moyens d’essais du bassin : tractions de la maquette du porte-avions n° 2 dans le B600, essais sur safrans ou hélices dans le grand tunnel hydrodynamiques et essais de tenue à la mer du chasseur de mines tripartite dans la cuve à houle.

Le bassin d’essais des carènes est l’un des plus anciens laboratoires d’hydrodynamique navale du monde. Il a été créé le 7 juillet 1906 sous l’impulsion de l’ingénieur général du génie maritime Émile Bertin, ancien chef de la section technique des constructions navales.

Après avoir joué un rôle moteur sur des programmes tels que le SNLE NG (sous-marin nucléaire lanceur d’engins nouvelle génération) en matière de discrétion acoustique, et le porte-avions Charles-de-Gaulle, le bassin d’essais de la DGA est aujourd’hui impliqué dans les phase de conception et d’essais des grands programmes qui équiperont la Marine de demain, tels que les frégates multi-missions (Fremm), ou encore le futur porte-avions (PA2).

Essais de manœuvrabilité et de tenue à la mer, évaluation des performances des navires, mesures acoustiques, la DGA met tout en œuvre pour garantir la sécurité des hommes et des matériels, et s’assure du respect des performances attendues par la Marine.

Pour nombre de secteurs techniques clés, les instances internationales du milieu de l’hydrodynamique et de l’hydroacoustique navales, reconnaissent au Bassin d’essais de la DGA une place de meneur au niveau européen : compétences dans le domaine expérimental, mais aussi dans celui de la simulation numérique pour laquelle le Bassin s’est doté d’outils de calculs validés, adaptés et performants lui conférant ainsi une forte capacité d’expertise technique.

15 décembre 2006

_ DCN : « Le conseil d’administration approuve le projet Convergence ».

Aujourd’hui, le conseil d’administration du Groupe DCN a approuvé lors de sa séance le projet de l’opération de rapprochement avec le groupe Thales. Les modalités et le calendrier de sa mise en œuvre sont en cours de finalisation.

C’est une étape importante dans la mise en œuvre effective de ce projet qui verra DCN acquérir les activités de Thales Naval France (hors équipements), les 50 % d’Armaris et les 35% de MOPA2, la filiale assurant la maîtrise d’œuvre du second porte-avions, et Thales entrer au capital de DCN à hauteur de 25 %. L’État français reste le premier actionnaire de DCN avec 75 % du capital.

Ce projet industriel permettra le renforcement de l’industrie navale française qui se retrouve ainsi en mesure d’offrir des solutions globales à ses clients partout dans le monde. Il permet également de conforter le développement de son commerce international.

18 décembre 2006

_ DCN : « Notification du programme Barracuda ».

Aujourd’hui, la Délégation générale pour l’armement (DGA) a notifié au groupe DCN et à son partenaire Areva TA, le contrat Barracuda. Il porte sur l’acquisition de six sous-marins nucléaires d’attaque de nouvelle génération et sur le maintien en condition opérationnelle dans leurs premières années de service.

Le contrat pour les six sous-marins Barracuda se compose d’une première tranche ferme portant sur le développement et la réalisation du premier Barracuda et de tranches conditionnelles. Cette première tranche ferme représente un montant de plus d’un milliard d’euros. Le premier Barracuda sera livré en 2016. Estimé à 8 milliards d’euros, le programme s’étend sur vingt ans et concerne les sites DCN de Cherbourg, Lorient, Indret, Ruelle, Toulon et Saint-Tropez ainsi que les sites des partenaires industriels dans les principales régions de Normandie, Île-de-France, Paca et Rhône-Alpes.

Pour ce projet réalisé en groupement DCN/Areva TA, DCN assure le rôle de maître d’œuvre du sous-marin. À ce titre, il réalise l’architecture d’ensemble, la plate-forme propulsée, l’intégration de tous les systèmes, la coordination des études de sûreté nucléaire et le maintien en condition opérationnelle (MCO). Areva TA assure le rôle de maître d’œuvre de la chaufferie nucléaire embarquée.

Conçu pour répondre aux missions opérationnelles de la Marine nationale, le programme Barracuda vise à remplacer les six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) actuels de type Rubis. Outre la lutte antisurface et anti-sous-marine, le Barracuda compte parmi ses missions le recueil de renseignement, la mise en œuvre de forces commandos, et la capacité de frappe contre la terre grâce au missile de croisière naval (MDCN). Il peut emporter vingt armes simultanément dont (outre le MDCN) les futures torpilles lourdes et les missiles antinavires SM39.

Jean-Marie Poimbœuf, président-directeur général de DCN se félicite de la signature de ce contrat, « comme le programme Fremm pour les bâtiments de surface, ce contrat assure une visibilité industrielle de l’activité sous-marine du groupe pour les vingt prochaines années ».

Pour Dominique Mockly, président du conseil d’administration et directeur-général d’Areva TA, « ce contrat permet une visibilité significative dans le domaine des chaufferies nucléaires embarquées et une pérennité des compétences en propulsion nucléaire navale ».

22 décembre 2006

_ DGA : « La Délégation générale pour l’armement notifie la commande de 250 missiles de croisière navals ». 

La Délégation générale pour l’armement (DGA) a notifié le 29 décembre dernier à la société MBDA le marché de réalisation du missile de croisière naval (MdCN) destiné à équiper les frégates multi-missions (Fremm) et les sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda. Il apportera une capacité de frappe dans la profondeur à partir des plates-formes navales.

Le montant global de ce marché est de 910 millions d’euros. La première tranche, d’un montant de 560 millions d’euros, commande le développement du missile et la production de 50 premières munitions destinées aux Fremm. Des tranches ultérieures commanderont 150 autres missiles pour les frégates et 50 missiles pour les sous-marins. Les premières munitions seront livrées à l’été 2013.

Le MdCN est dérivé du missile de croisière aéroporté Scalp EG qui équipe les Mirage 2000D et les Rafale. ♦

4 janvier 2007