Marine - L'Inde et sa marine
Entre le Proche-Orient arabo-persan et l’Asie du Pacifique, l’Inde constitue le pôle de l’océan qui porte son nom. Au cours des vingt dernières années, sa montée en puissance a été lente et régulière. Consciente, après l’éclatement du Pakistan en 1971, que son leadership régional lui serait moins disputé sur terre, elle a dès lors porté une attention grandissante à l’outre-mer, et corrélativement a consacré une part plus importante de son effort de défense à la marine.
Un instrument naval, pour quoi faire ?
Le gouvernement lui a fixé pour missions de contribuer à la sauvegarde des frontières et de l’intégrité territoriale du pays, et de protéger le commerce, les voies de navigation et les ressources maritimes. Pour lui, le développement des forces navales, continu lui aussi depuis deux décennies, correspond à la complexité croissante que connaissent ces tâches et à l’apparition de nouvelles menaces.
L’Inde possède sept mille kilomètres de frontières maritimes, auxquelles il faut ajouter un millier d’îles qui se répartissent à peu près également entre les deux façades. Certaines revêtent une importance stratégique, comme l’archipel des Andaman et celui des Nicobar à l’ouvert du détroit de Malacca, c’est-à-dire de la route maritime internationale reliant les océans Pacifique et Indien, ou bien l’archipel des Laquedives qui, à l’ouest, constitue un excellent observatoire des différentes routes sillonnant l’océan Indien depuis la mer Rouge jusqu’au cap de Bonne-Espérance. En plus de leur intérêt stratégique, ces îles sont vulnérables parce qu’isolées, inhabitées souvent et pauvres ; elles doivent être défendues contre les risques d’infiltrations ou d’activités clandestines telles que les contrebandes, celle de la drogue notamment.
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