Présentation
Au nom du Centre de recherches et d’études sur les stratégies et les technologies (Crest-École polytechnique) et du Comité d’études de défense nationale, je vous souhaite la bienvenue à cette journée d’étude que nous organisons sur le thème « défense et sécurité en Europe ». Nous souhaitons qu’un grand nombre d’entre vous puisse s’exprimer et nous consacrerons donc le maximum de temps aux questions que vous poserez à nos intervenants.
M. le ministre Jean François-Poncet a bien voulu prononcer l’allocution d’ouverture de ce colloque. Je l’en remercie très vivement.
La matinée sera consacrée tout d’abord au problème fondamental de notre débat : l’idée de défense en Europe. Ce sujet sera traité par Mme Amaya Bloch-Lainé, chercheur au Crest. Puis le point de vue britannique nous sera présenté par M. Michael Arthur, conseiller aux affaires politiques près l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris — Sir Christopher Mallaby, ambassadeur retenu par son ministre des Affaires étrangères, m’a prié de l’excuser auprès de vous. Mme Anne-Marie Le Gloannec, chercheur au Centre d’études des relations internationales (Ceri), évoquera la position allemande.
L’après-midi focalisera notre attention sur trois aspects parmi les plus problématiques d’une politique européenne en matière de sécurité et de défense : l’évolution possible de certaines forces européennes d’intervention à base de militaires professionnels, par le contrôleur général Gérard Hoffmann ; l’importance prise par les restructurations des industries d’armement afin de préserver la conception et la production autonome de systèmes d’armes répondant aux besoins et aux concepts des Européens, par l’ingénieur général Jean-Paul Gillybœuf ; enfin, le rôle des armements nucléaires français et britanniques et la redéfinition possible d’une politique de dissuasion européenne que le Premier ministre français a qualifiée de « concertée », par M. Yves Boyer, directeur adjoint du Crest.
Dois-je vous rappeler que nos interrogations et leurs réponses éventuelles sont au cœur de la Conférence intergouvernementale à Turin et dont le point fort doit être justement d’affirmer les grandes options prises par l’Union européenne en ce qui concerne la sécurité et la défense. ♦