Armée de terre - L'École supérieure et d'application des transmissions
L’École supérieure et d’application des transmissions de l’Armée de terre (Esat) a été créée le 30 septembre 1994. Elle regroupe sur le double site de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) et de Laval (Mayenne) les trois écoles des transmissions d’origine : École d’application des transmissions de Montargis, École des sous-officiers d’active des transmissions d’Agen, École supérieure de l’électronique de l’Armée de terre de Rennes.
Cette création est le fruit de la volonté de l’Armée de terre d’améliorer la productivité de sa chaîne de formation et de s’adapter aux exigences des méthodes de commandement et moyens de communications futurs, ainsi qu’au développement généralisé de l’électronique et de l’informatique.
L’École d’application des transmissions (EAT), implantée à Montargis depuis 1945, était plus particulièrement chargée de la formation des officiers de l’arme des transmissions et de leur perfectionnement en cours de carrière. Elle dispensait également une formation technique aux sous-officiers.
L’École des sous-officiers d’activé des transmissions (Esoat) implantée à Agen est encore chargée de la formation initiale des sous-officiers. Elle rejoindra Cesson-Sévigné à l’été 1995.
L’École supérieure de l’électronique de l’Armée de terre (Eseat) avait une double vocation : former les officiers toutes armes au sein de l’Enseignement militaire supérieur scientifique et technique (diplômes techniques électronique, informatique et management des systèmes d’information) ; former les sous-officiers spécialistes dans les domaines de l’informatique, des télécommunications et de la guerre électronique.
Vers la fin des années 1980, face au coût de plus en plus difficilement supportable de ces trois écoles, le général Chef d’état-major de l’Armée de terre (Cémat) décidait de lancer une étude de regroupement. La création de l’Esat est une étape majeure d’un processus qui verra son aboutissement en 1995. La nouvelle école, à proximité de Rennes, grande ville universitaire, permet de réaliser des gains d’effectifs d’environ 20 % qui devraient amortir rapidement les coûts d’infrastructure et d’installations inhérents à une telle opération. Elle offre à l’arme des transmissions « une maison mère » unique dotée d’une infrastructure fonctionnelle et un regroupement des compétences qui en font un pôle d’excellence dans les domaines de l’informatique, des télécommunications et de la guerre électronique. Reprenant les missions dévolues précédemment aux trois écoles, elle est appelée à jouer un rôle primordial et a, de ce fait, une vocation opérationnelle et scientifique.
En son sein, le Centre d’études tactiques et d’expérimentations (Cete) de l’arme, créé sur le site de Rennes, participera désormais aux études concernant l’emploi des transmissions et de la guerre électronique.
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La maîtrise de l’espace radioélectrique est fondamentale aujourd’hui pour le succès de nos forces. Elle requiert le développement et la capacité d’utilisation de matériels de haute technologie. Le regroupement en Bretagne de tout ce qui a trait à la formation, au perfectionnement et à la spécialisation dans la fonction opérationnelle « télécommunications et systèmes d’information » répond à cette exigence, d’autant mieux satisfaite que l’école est située au centre du pôle d’enseignement supérieur et de recherche le plus important de l’Ouest. ♦