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  • Revue n° 592 Novembre 1997
  • Le service national

Le service national

Jérôme Pellistrandi, « Le service national  » Revue n° 592 Novembre 1997 - p. 193-194
Auteur(s) de l'ouvrage : François Gresle Puf, 1997 ; 128 pages

À l’heure où le service national s’achève sous sa forme actuelle et que le « rendez-vous citoyen » semble mort-né, la célèbre collection « Que sais-je ? » nous propose une étude solide et bien argumentée sur le service dont on peut dire qu’il a durablement marqué notre société : conclusion de deux siècles de relations tumultueuses entre la nation et son armée ou évolution vers un nouveau contrat entre le citoyen, l’État et les armées ?

Dans quatre chapitres, l’auteur affirme – à juste titre – que le service, en particulier sous sa forme militaire, a été un remarquable moyen de socialisation complétant le contrat républicain avec l’école obligatoire, mais qu’aujourd’hui – à nuancer – la relation « citoyen-soldat » comme modèle civique arrive à épuisement.

Le premier chapitre rappelle l’historique du service qui remonte à la Révolution et l’Empire. Il faut bien constater que, jusqu’à la défaite de 1870, l’opinion publique a été très partagée, voire hostile à cette obligation militaire et, de fait, les différents systèmes destinés à recruter des soldats : le tirage au sort avec la pratique du remplacement, le volontariat ou la garde nationale, n’ont jamais donné satisfaction. La bourgeoisie du XIXe siècle ne voulait pas entendre parler de cette contrainte, tandis que les républicains étaient hostiles idéologiquement à une armée permanente faite de professionnels. Quant aux militaires, ils considéraient que plusieurs années étaient nécessaires pour former un bon soldat.

La défaite de 1870 a réellement inventé le service militaire obligatoire et universel en créant un lien majeur entre le citoyen et la nation. L’armée devenait, après l’école de Jules Ferry, le creuset de la citoyenneté. Dès lors, on a pu parler de « nation en armes », comme l’a montré la mobilisation de l’été 1914. Ce modèle a plus ou moins bien fonctionné jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie. Depuis 1962, le choix de la dissuasion modifia cette relation spéciale entre l’armée et la population, marginalisant progressivement la première dans la mesure où le service perdait sa légitimité historique et voyait son caractère exclusivement militaire évoluer vers des formes civiles rendant caduque son universalité.

Les trois autres chapitres portent sur l’organisation actuelle, les difficultés qui ont abouti à la remise en cause du système et l’image du service dans l’opinion. Indéniablement, depuis la loi Debré de 1971, d’une part les formes de service se sont largement diversifiées avec une composante civile en augmentation régulière représentant en 1995 13 % des effectifs incorporés (15,3 % en 1996). D’autre part, par le jeu des reports et des droits nouveaux (choix de la date d’appel, localisations, dispenses, exemptions…), un service « à la carte » est possible pour ceux qui font les démarches nécessaires.

L’institution a fait de gros efforts d’adaptation, ayant pour conséquence négative de remettre en cause ses fondements. L’auteur n’hésite pas à parler d’« effets pervers ». Le caractère intégrateur du jeune citoyen ne se fait plus par l’intermédiaire de cet « impôt en nature ». Il est ici intéressant d’analyser la perception du service dans l’opinion. Depuis plusieurs années, les sondages laissent voir une fragmentation des avis : si les jeunes sont très critiques, les adultes restent favorables à cette institution tout en admettant la nécessité d’en changer les règles. Par ailleurs, beaucoup souhaitent simultanément la professionnalisation des forces et le maintien de la conscription. Il n’est donc pas aberrant de parler de contradiction et de clivages.

Compte tenu de toutes ces difficultés, il était inéluctable de revoir le dispositif, sachant que les oppositions à la suppression du service étaient nombreuses tant chez les militaires que chez les politiques et qu’inversement les partisans d’une armée de métier, depuis la guerre du Golfe, ne cessaient d’augmenter. La décision du président Chirac de professionnaliser les armées a tranché le débat. Cependant, la question du lien nouveau à établir entre les citoyens et celles-ci reste posée : « rendez-vous citoyen » de cinq jours, formation militaire courte et universelle ou uniquement maintien des « trois jours » (en fait, deux demi-journées) de sélection ? Il est dommage ici que l’auteur n’ait pas approfondi les différentes possibilités (mais format réduit de la collection oblige).

Il semble donc que notre service national ait vécu, car le modèle civique du « citoyen-soldat » aurait perdu sa légitimité et n’aurait plus les faveurs de l’opinion. On peut regretter ici que l’étude n’ait porté que sur le seul système français. On attend désormais un même livre comparant Israël, l’Allemagne ou la Suisse – des pays attachés à la conscription – avec la Grande-Bretagne et les États-Unis aux armées professionnelles dont l’exemple a servi pour la « refondation » de notre défense. ♦

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