Ce discours de la méthode d’un parlementaire expert des questions de défense explique le travail réalisé, pointe certaines lacunes structurelles et fait des propositions concrètes pour améliorer l’exercice qui vient de s’achever.
Le Livre blanc 2013 : un exercice passionnant mais décevant
The Livre blanc of 2013: A Passionate Yet Deceiving Exercise
This discourse on method from a parliamentary expert on questions of defense explains the work undertaken, points out certain structural shortcomings, and makes concrete propositions about ameliorating the exercise which was just completed.
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale vient d’être rendu public. Il appartiendra à chacun de se faire sa propre opinion sur la qualité de son contenu. Ayant participé du début jusqu’à la fin aux travaux de la Commission du Livre blanc, j’ai jugé utile d’apporter un témoignage sur les forces et les faiblesses de la démarche stratégique française et de contribuer à une critique raisonnée, mais constructive de la méthode.
Critique de la méthode
La Commission 2012-2013 était numériquement importante (45 membres) avec des personnalités de grande qualité aux parcours différents et, innovation majeure, un représentant du gouvernement allemand (Wolfgang Ischinger) ainsi qu’un représentant du gouvernement anglais (Sir Peter Ricketts). La Commission comportait deux types de formations de travail ; les groupes qui produisaient des rapports et la formation plénière qui en débattait. Sept groupes de travail ont été constitués : l’analyse géostratégique, les ambitions de défense, la sécurité, le renseignement, le format, l’industrie, les hommes et les femmes de la défense. Ils ont travaillé de façon isolée, mais simultanée. L’appartenance à un groupe excluait des autres, sauf évidemment pour le président, le représentant du ministre et le rapporteur général.
La méthode suivie en 2012-2013 est à peu de chose près la même que celle adoptée en 2007-2008. Toutefois, une différence fondamentale a distingué les deux exercices : les données budgétaires n’ont jamais été communiquées aux membres de la Commission et l’absence de cet élément a nui gravement aux travaux.
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