Un point est fait sur les technologies navales qui se développent dans le monde sous-marin.
De nouvelles technologies pour les combats sous-marins de demain
New technology for the underwater conflict of tomorrow
A point is made on naval technologies that thrive in the underwater world.
Les profondeurs de la mer ont toujours eu un aspect mystérieux pour l’homme qui se veut démiurge. Au cours des siècles, il n’a cessé de se les approprier, en particulier pour sa marine de combat, en créant des submersibles qui restent l’essentiel du temps sous la surface, tout en disposant d’air atmosphérique. Les plus évolués permettent de passer la majeure partie d’une mission en profondeur. Léonard de Vinci en avait déjà proposé des plans ! Ces réalisations ont demandé de surmonter des défis technologiques considérables, qui ont pris plusieurs siècles. Une nouvelle vague d’innovations est en cours, si bien que leur mise sur le marché ne saurait tarder, nos industriels et nos stratèges les ont déjà prises en considération. De nouvelles synergies se créent entre le passé et le futur.
La révolution de la propulsion nucléaire des sous-marins
L’utilisation de la chaudière nucléaire a révolutionné le sous-marin : l’énergie produite chauffe un fluide dont la vapeur entraîne une turbine. Plus besoin d’emporter du carburant, son autonomie est presque illimitée. Un sous-marin nucléaire (SN) peut donc rester en plongée, si nécessaire, pendant des mois. Le premier, baptisé Nautilus, en hommage à Jules Verne, prit la mer pour la première fois le 17 juillet 1955. Ces sous-marins furent choisis pour la simple raison qu’ils apportaient une réponse à la question : comment protéger des missiles nucléaires en cas d’attaque massive de l’ennemi ? Le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), également américain, fut le George Washington, avec seize tubes de lancement, abritant des missiles Polaris A1, d’une portée de 1 800 kilomètres. Il entra en service en décembre 1959. Le plus récent est le SNLE de classe Ohio, dont le déplacement atteint 18 700 tonnes, et qui emporte, sur deux rangées de tubes de lancement, 24 missiles Trident D5, d’une masse de 60 tonnes, avec une portée supérieure à 8 000 kilomètres, et plusieurs ogives nucléaires de plusieurs centaines de kilotonnes.
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