C’est en récapitulant l’ensemble des efforts de paix des vingt dernières années qu’on mesure combien est mince la probabilité de la voir s’établir dès lors qu’elle serait paradoxalement pour beaucoup source de dangers et que ses inconvénients pourraient être finalement plus importants que ses avantages. Les récentes révoltes arabes n’ont pas modifié cette donne qui trouve ses racines dans le déséquilibre entre acteurs régionaux et dans l’unilatéralisme des interventions extérieures.
Vingt ans après « les accords d’Oslo », centralité persistante du conflit israélo-palestinien
Twenty years after the “Oslo Accords,” the continuing centrality of Israeli-Palestinian conflict
It is in summarizing all peace efforts of the past twenty years that one measures how thin the probability of seeing the establishment is, since it would be paradoxically the source for many dangers, and its disadvantages could finally be greater than its advantages. The recent Arab uprisings have not changed this situation which is rooted in the instability between regional actors and the unilateralism of external interventions.
Alors que furent signés il y a vingt ans, le 13 septembre 1993, « les accords d’Oslo » (en application un mois plus tard), connus également sous le nom de « Déclaration de principe sur les arrangements intérimaires d’autogouvernement », il paraît opportun de s’interroger sur la centralité du Proche-Orient en général et du conflit israélo-palestinien en particulier en tant que facteur décisif du climat stratégique en Méditerranée, minimisée par certains ou à l’inverse surestimée par d’autres.
Afin de mieux saisir l’impact véritable des crises récurrentes, mais aussi nouvelles que connaît cette région et pourquoi leur non-résolution bloque la mise en place de véritables politiques stratégiques communes, il conviendra de rappeler comment les différents plans ou traités de paix ont échoué à assurer une véritable stabilité, et pourquoi cela a dès lors ouvert la voie à de nouveaux acteurs, à la fois de véritables forces de proposition ou potentielles menaces pour la sécurité régionale. Enfin, il faudra s’accorder sur les hypothèses conflictuelles que la « communauté internationale » souhaite éviter en priorité, évoquer quelles sont les possibilités de convaincre les acteurs régionaux de l’intérêt de la paix et quelles stratégies l’Europe pourrait proposer pour la faire avancer.
Les accords et options de paix passés
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