En partant des non-dits des temps de la guerre froide et des guerres de décolonisation, on peut mesurer le chemin parcouru dans le domaine de la confrontation informationnelle, celle du faible au fort qui combine moyens techniques et contenus subversifs au profit des stratégies cachées de puissance.
La face cachée de la guerre de l'information
The Hidden Face of the Information War
On the grounds of the unspoken time of the Cold War and the wars of decolonization, one can measure the progress in the field of information confrontation, that of the weak to the strong, combining technical and subversive content for the benefit of the hidden strategies of power.
La perception des affrontements informationnels démontre que cette dimension spécifique d’un conflit est encore mal comprise en France. Les précédents historiques, tels que le faux témoignage de la fille de l’ambassadeur koweïtien à Washington au début de la guerre du Golfe ou la désinformation sur les armes de destruction massive lors de la guerre en Irak, ont finalement laissé peu de traces dans la manière de situer la place de la guerre de l’information dans la conduite de la guerre. Trop d’erreurs d’interprétation ont été commises sur certains faits marquants de la guerre civile qui sévit en Syrie, notamment sur l’origine des tirs d’armes chimiques en août 2013. Les médias, les politiques et le monde académique ont une approche très factuelle de la guerre de l’information. La grande majorité des commentateurs présente une vision partielle des pratiques des parties prenantes et manque souvent de sens critique. Ce contexte nuit à l’analyse des événements et donne un avantage à la force manipulatrice.
Une guerre enfermée dans le non-dit
Obstacles
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