Le couple Syrie-Liban dans le mouvement arabe
Note préliminaire : cet article a été publié une première fois en mai 1976.
Actives ou indolentes, méfiantes ou chaleureuses, les relations entre Syrie et Liban s’expriment souvent de manière déconcertante ; il est malaisé de les décrire en termes rationnels.
Cette ambiguïté trouble les observateurs européens. Certains d’entre eux, par exemple, ont remarqué de nouveau, ces temps derniers, que les deux États n’échangent pas d’ambassadeurs ; ils en ont conclu que la Syrie n’avait pas encore complètement admis que le Liban formât une entité distincte de la sienne et pleinement indépendante. Ces commentateurs ne semblent pas avoir pris garde que cette absence de représentations diplomatiques découlait d’une situation particulière de contiguïté, grâce à laquelle le traitement des grandes affaires communes par la rencontre personnelle des chefs d’État ou de gouvernement pouvait paraître plus expédient.
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