Les grandes manœuvres du Proche-Orient
Note préliminaire : cet article a été publié une première fois en décembre 1986.
L’année 1986, en ce qui concerne le Proche-Orient, ne fait sans doute que confirmer la schizophrénie dont souffre cette partie du monde. D’un côté, selon un cycle immuable, les initiatives diplomatiques se sont multipliées cet été : Sommet Hassan II-Shimon Peres, à Ifrane (22-23 juillet 1986) ; premiers contacts officiels depuis 1967 entre Israël et l’Union soviétique (Helsinki, 18 août 1986) ; Sommet Moubarak-Peres, à Alexandrie (11-12 septembre 1986). Cette dernière rencontre proclame « 1987, année de négociations de paix ». Perspective authentiquement nouvelle ? Ou vœu pieux ?
D’un autre côté, le puzzle proche-oriental est à nouveau éparpillé (s’il ne fut jamais en ordre). L’intensification du terrorisme cristallise bien cet émiettement du Proche-Orient, dont le cœur est le Liban, État sans État sur lequel se concentrent toutes les tensions de la zone. En outre, le terrorisme établit une union tragique entre le Moyen-Orient et l’Europe occidentale ; cette dernière apparaît bien comme le point faible d’un Occident qu’il faut frapper partout.
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