Primordiales, les forces spéciales, par définition vecteurs d’actions stratégiques placés sous commandement direct des plus hautes sphères des autorités politiques et militaires, ont une place à forte résonance médiatique au regard des missions remplies depuis 2001 dans le contexte que l’on sait. Pour autant, leurs moyens, notamment en capacités aériennes, et leur place dans la Défense restent encore sujets à supputations et interrogations.
Les forces spéciales dans le combat aéroterrestre
Special Forces in Land-Air Combat
The Special Forces, by definition vectors of strategic action placed under the direct command of the highest spheres of political and military authorities, have a high media profile in regards to the missions completed since 2001. For all that, their methods, notably in an aerial capacity, and their place in the Defense remains subject to reckonings and questions.
Bien que la nature même des forces spéciales (FS) n’échappe plus à quiconque, rappelons juste qu’initialement, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles – sans en avoir le nom en tant que tel – étaient fondues dans des unités spécifiques, véritables troupes d’élite mises en avant au gré des opérations décidées par Paris pour intervenir, le plus souvent en Afrique.
Rappel historique et organique
C’est avec les enseignements et les constats tirés de la guerre du Golfe de 1990-1991, au regard de ce qui existait déjà dans les pays anglo-saxons, que les autorités politiques et militaires françaises se sont accordées pour établir une direction centrale des opérations spéciales, avec, en interne, diverses composantes relevant des trois armées. L’idée étant de mener, avec la meilleure complémentarité possible, des missions et opérations à caractère stratégique (renseignement, attrition de menaces et neutralisation d’objectifs majeurs ou névralgiques de l’adversaire ciblé, formations encadrement d’unités de combat de pays partenaires, formation à la contre-guérilla et au contre-terrorisme maritime ou terrestre, etc.). Autant de missions et d’opérations qui sont planifiées et préparées en interne. Et, bien évidemment, cette direction doit coûte que coûte veiller à la parfaite opérabilité du personnel et s’assurer que leurs capacités techniques et matérielles sont optimales au gré de l’évolution des menaces, des conditions d’engagement, des typologies des crises et conflits auxquels la France est confrontée, en concertation aussi avec leurs homologues des pays alliés.
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