Les concepts de terroriste et d'arme de destruction massive sont inconciliables. En effet, le terroriste, considéré ici comme agent totalement indépendant de l'État, est incapable d'acquérir ces armes dont seuls les plus puissants États possèdent l'apanage, même si certaines organisations terroristes le proclament.
Armes de destruction massive et terrorisme « post-moderne »
Weapons of Mass Destruction and “Post-modern” Terrorism
The idea of terrorists and weapons of mass destruction is irreconcilable. Actually terrorists, here considered as agents totally independent of the state, are incapable of acquiring these arms which only the most powerful of states have the prerogative to use, even if certain terrorist organizations claim to have done so.
Menace potentielle ou risque surévalué ?
En parallèle du « terrorisme classique », aurait émergé, depuis les années 1990, un terrorisme qualifié de post-moderne (1), plus individuel, plus globalisé, plus radicalement messianique, plus enclin à l’emploi indiscriminé de la violence. Son aspect plus irrationnel fait craindre de sa part un recours aux armes de destruction massive nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (ADM-NRBC).
Si précisément les terroristes comptent sur la terreur amplifiée par l’anxiété, en raison du caractère aléatoire et massif de l’acte, leurs utilisations seront plus efficaces sur les sociétés globalisées, en raison de la densité humaine et matérielle créée par la métropolisation, et de la médiatisation. Ensuite, le terroriste post-moderne ne serait pas « dissuadable » (en raison de son irrationalité et de son ubiquité). Ainsi s’explique, de la part des États, l’exigence de mesures anti-prolifératrices que certains jugeront disproportionnées.
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