L’Asie est vraiment concernée par les questions de prolifération NRBC (Nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique) avec des attitudes distinctes de certains pays, pour les uns très rigoureux dans le contrôle de leurs capacités et pour d'autres, à la recherche d'opportunités au risque de déstabiliser une région déjà sensible.
NRBC et prolifération en Asie
Weapons of Mass Destruction and Asian Proliferation
Asia is very concerned by the question of Weapons of Mass Destruction, with distinct attitudes in certain countries- some for extremely rigorous capacity control, and others for the ability to research new opportunities at the risk of destabilizing an already sensitive region.
De nombreux pays d’Asie ont été tentés, à un moment ou un autre, par la mise au point d’armes de destruction massive. Beaucoup d’entre eux avaient de bonnes raisons de le faire, le plus souvent pour s’inscrire dans une démarche de dissuasion du faible au fort.
Les premiers missiles balistiques recensés en Asie l’ont été très tôt, puisque l’on observe des variantes de Scud dès la fin des années 1950 en Corée du Nord, en Chine et probablement au Vietnam. Cet appétit pour les missiles a rapidement été partagé par d’autres nations. Dans les débuts, il s’agissait toujours de se prémunir contre une attaque venant d’un « plus grand ». Par la suite, chaque pays a suivi une trajectoire spécifique, ce qui a donné lieu à la naissance d’une large panoplie d’engins couvrant l’ensemble de la gamme, depuis le balistique tactique à courte portée (Short Range Balistic Missile, SRBM) jusqu’au missile intercontinental (Inter Continental Balistic Missile, ICBM).
Si on sait peu de choses sur d’éventuelles recherches dans le domaine du bactériologique après la défaite du Japon en 1945, on est par contre certain de l’existence de programmes d’armements chimiques. Ceux-ci, envisagés comme les armes de la « dissuasion du pauvre », semblent avoir été plus ou moins abandonnés et ne sont plus guère pris en compte. Il ne faut cependant jamais oublier que, à l’échelle d’un État disposant de moyens industriels, l’arme chimique demeure d’un rapport efficacité-prix totalement imbattable. Elle présente aussi le terrible avantage de pouvoir être « ressuscitée » très rapidement si le besoin d’une arme de la dernière chance devait se faire sentir.
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