La prise d’otages est une constante dans l’histoire avec des objectifs qui ont évolué, en partant d’un gage donné par un vaincu au vainqueur à un mode opératoire à visée financière et politique. L’emploi de la violence contre les otages a, lui aussi, évolué pour atteindre un degré sans précédent aujourd’hui avec une volonté manifeste de terroriser les victimes.
La problématique des prises d’otages
The Issue of Hostage-Taking
The taking of hostages has been a constant throughout history with evolving objectives, as a mode of insurance given by the defeated to the victor in an operative mode aimed both financially and politically. The employment of violence against hostages has also evolved, achieving today an unprecedented degree with a manifested will to terrorize victims.
La prise d’otages est un phénomène séculaire qui est pratiqué depuis l’Antiquité. Dans un passé lointain, cette tradition voulait qu’un pays vaincu fournisse des personnes retenues prisonnières comme garanties. Les captifs n’étaient libérés que lorsque toutes les clauses du traité signé entre les belligérants étaient respectées par la partie défaite. Parmi les exemples les plus marquants de cette thématique, les historiens retiennent les guerres puniques entre Rome et Carthage, et la guerre du Péloponnèse opposant Sparte à Athènes. Dans ces épisodes d’affrontements, la détention d’otages par le camp vainqueur faisait office de caution pour assurer l’application des engagements signés après la fin des combats. Par la suite, cet acte de chantage a revêtu différents aspects qui varient en fonction des exigences à remplir par une tierce partie : remise d’une rançon ou (et) d’armes, libération de prisonniers, revendication politique, etc. De nos jours, la médiatisation à outrance de ces opérations brutales de pression sur des familles ou des gouvernements rend leur gestion extrêmement délicate et complique les enjeux politiques.
Du crime organisé aux enjeux politiques
Dans ce chapitre qui bouleverse toujours l’opinion, il y a d’abord les enlèvements crapuleux. Dans ce genre de circonstances, les contreparties exigées par les ravisseurs sont uniquement financières. Pour obtenir un juteux pactole, les kidnappeurs ciblent une grosse fortune ou l’un de ses enfants. Parmi les rapts qui ont défrayé la chronique : le bébé de l’aviateur Charles Lindberg en 1932, le petit Éric Peugeot en 1960 et le baron Empain en 1978.
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