La dimension religieuse tient une place particulière dans la conception de la stratégie israélienne avec une approche qui a largement évolué depuis la création de l’État d’Israël pour renforcer une dimension aujourd’hui exclusivement sécuritaire.
Le judaïsme dans le discours stratégique israélien
The Judaism in the Israeli strategic discourse
The religious dimension takes a particular place in the Israeli strategic conception with an approach that has largely evolved since the creation of the Israel state, to reinforce a dimension that is exclusively about security today.
À l’heure où la religion est mêlée à tous les discours et dénoncée comme la source de tous les maux, assiste-t-on pour autant à un regain des conflits religieux ?
L’appartenance religieuse peut, aux yeux de certains, définir l’identité même des antagonistes ainsi que leurs objectifs de guerre. Pour autant, elle n’est jamais qu’une dimension de la personne parmi d’autres et il est vain de chercher dans la doctrine religieuse une explication à l’attitude de ceux qui disent agir « au nom de Dieu ». Sous ces étiquettes confessionnelles sont souvent dissimulées d’autres revendications territoriales, nationales voire économiques.
Que ces références à la religion soient artificiellement utilisées ou qu’elles traduisent de véritables croyances, leur simple existence s’érige comme un obstacle à toute négociation. Aussi, les discours stratégiques peuvent-ils être enjolivés de symboles, notamment religieux, afin de s’adresser aux émotions de l’auditoire et de définir la manière dont un conflit est appréhendé par les protagonistes. La terre d’Israël, terre trois fois sainte, n’échappe pas à ce recours au sacré qui exerce un effet grossissant et conduit souvent l’observateur à surévaluer le poids du facteur religieux.
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