Pendant la bataille de Dardanelles en 1915, 27 000 soldats français ont été tués ou blessés. Or, l’histoire nationale a occulté cette campagne, alors même qu’elle a joué un rôle central, y compris sur le plan de la politique intérieure anglaise.
Le centenaire de la bataille des Dardanelles
The hundred years old Dardanelles Campaign
About 27,000 french soldiers died in the Dardanelles Campaign in 1915. Yet, the national history has overshadowed this campaign, even when it played a central role, including the plan of English domestic politics.
« Ave Gallia Immortalis »
L’année 2015 marque le centenaire de la bataille des Dardanelles (1). Celle-ci fait l’objet de commémorations particulières, afin d’honorer la mémoire des 27 000 soldats français blessés ou morts en 1915, lors de l’un des épisodes les plus tragiques de la Première Guerre mondiale.
Atatürk, fondateur et premier président de la République turque, prononça en 1934 ces phrases bouleversantes à l’attention des mères de soldats du Corps d’armée australien et néo-zélandais (Australian and New Zealand Army Corps, ANZAC), morts au combat sur la péninsule turque de Gallipoli, lors de cette campagne : « À ces héros qui ont versé leur sang et perdu la vie : vous reposez désormais dans la terre d’un pays ami. Reposez donc en paix. Il n’y a pas de différence entre les Johnnies et les Mehmets qui reposent côte à côte dans ce pays qui est le nôtre. Vous les mères, qui avez envoyé vos fils de lointains pays, séchez vos larmes ; ils reposent maintenant en paix dans notre giron. Après avoir perdu la vie sur cette terre, ils sont devenus nos enfants ».
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