La politique extérieure du Brésil, elle aussi, « se mondialise ». Telle est la signification du terme d’« œcuménisme », curieusement appliqué à ce domaine par le gouvernement du président Geisel. Le Brésil exprime ainsi à la fois sa volonté déjouer un rôle sur la scène mondiale et sa prise de conscience du fait que son développement passe nécessairement par l'interdépendance avec tous les autres éléments du système mondial. D'où son refus de tous les alignements systématiques. Cette position est cohérente avec la situation et les besoins de l'économie brésilienne qui a été décrite par l'auteur, un spécialiste des problèmes d'Amérique latine, dans un premier article (« Est-ce la fin du miracle brésilien ? », RDN n° 354, avril 1976).