L’affaire Tchernobyl, la guerre des rumeurs
Les auteurs abordent dans cet ouvrage deux thèmes qui, tout en restant nettement différents, s’entrecroisent. L’un d’eux rejoint directement le premier ouvrage des deux auteurs Les dictatures d’intelligentsias, l’effet effendia. En effet, il y apparaît clairement que les sociétés modernes ont pour caractéristiques majeures de surproduire des éduqués qui estiment avoir naturellement la vocation de commander à tous les autres en les manipulant. Pour accéder aux leviers du pouvoir, ces effendis complotent, leur arme favorite étant la rumeur avec, comme moyen d’action, la désinformation.
Ils démontrent que l’état de paix est apparent et qu’après la guerre économique apparaît celle des rumeurs. L’affaire Tchernobyl sera non seulement le deuxième thème de l’ouvrage, mais aussi l’exemple qui, après des rumeurs célèbres comme celle d’Orléans, permet à Yves Lecerf et Édouard Parker d’étayer leur thèse.
À la fin de l’année 1986, huit mois après l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le bilan réel en nombre de morts s’élevait à un total de 31. Très peu de gens connaissaient ce chiffre et ces personnes étaient, pour la plupart, des spécialistes. Dans le grand public, l’impression d’un accident très grave et même celle d’une catastrophe sans précédent ayant causé des centaines de morts, voire des milliers, prévalait sur toute réalité.
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